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Passoires thermiques : Bruno Le Maire ne souhaite finalement pas repousser le calendrier des rénovations

En période d'inflation, ces travaux de rénovation sont coûteux pour les Français. [J. GERON/REUTERS]

Critiqué pour avoir ouvert la porte à un report de l'interdiction de louer les logements les plus énergivores, les passoires thermiques, Bruno Le Maire a tenté, ce mercredi 27 septembre, d'édulcorer ses propos.

De vives critiques. Dans Le Parisien, Bruno Le Maire s’est dit, «très favorable» à une révision du calendrier d'interdiction de location des logements les plus énergivores, «en particulier pour les copropriétés».

Cette déclaration, bien que personnelle, a suscité de nombreuses critiques, jusque dans le camp du ministre de l'Economie. Quelques heures plus tard, mercredi 27 septembre, journée de présentation du budget 2024, le ministre de l’Économie a tenté d'unifier ses propos.

«Il n'est pas question de modifier le calendrier tel qu'il a été déterminé (...) Comme citoyen, j’écoute ce que me disent mes compatriotes. Quand ils me disent que c’est trop compliqué, qu’il faut de meilleurs accompagnements, plus de clarté, plus de simplicité, je leur dis qu’ils ont raison», a-t-il défendu mercredi soir devant le Sénat.

«Une urgence absolue»

Le locataire de Bercy fait référence au calendrier, fixé par la loi Climat et résilience de 2021, qui prévoit d'interdire progressivement aux propriétaires de logements mal isolés, de louer leurs biens, et ce, pour les inciter à entreprendre des travaux de rénovation. D’ailleurs, ces logements doivent être rénovés avant le 1er janvier 2025. 

Ceux dits «G+», dont la consommation d'énergie finale est supérieure à 450 kilowattheures par mètre carré par an, sont déjà frappés par cette interdiction depuis le 1er janvier 2023. Les «F» doivent suivre en 2028 et les «E» en 2034.

En période d'inflation, ces travaux sont d'autant plus coûteux pour les Français mais ces mesures sont nécessaires pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, malgré les assouplissements réclamés par les organisations patronales comme la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).

«Dans un contexte de problème de pouvoir d'achat, je pense que tout le monde aura compris qu'il y a une urgence absolue et un gain de pouvoir d'achat, au-delà du gain climatique qui est évident, à traiter ces passoires thermiques», a-t-elle expliqué.

Ces interdictions posent problème aux copropriétés. L’objectif, désormais, est de clarifier encore un peu plus la situation. Concrètement, cette clarification pourrait concerner les cas où un propriétaire ne parvient pas à faire voter des travaux de rénovation par sa copropriété.

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