Un mineur sera jugé pour violences et dégradations aggravées tandis qu'un majeur sera présenté ce mardi à un magistrat. Les deux hommes sont soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque d'une voiture de police samedi lors d'une marche contre les violences policières, a-t-on appris ce lundi auprès du parquet de Paris.
Des gestes qui ont choqué les représentants des forces de l'ordre. Le parquet de Paris a annoncé, ce lundi 5 septembre, la convocation d'un mineur devant le juge des enfants pour violences et dégradations aggravées, tandis qu'un autre individu, majeur, sera présenté ce mardi à un magistrat. Les deux individus sont soupçonnés d'avoir été impliqués dans l'attaque d'une voiture de police lors de la marche contre les violences policières ce samedi 23 septembre.
Le ministère public a annoncé que les violences et dégradations étaient qualifiées d'aggravées par les circonstances qu'elles ont été commises en réunion et sur personne dépositaire de l'autorité publique ou bien d'utilité publique. De son côté, le majeur a vu sa garde à vue prolongée jusqu'à ce lundi après-midi et l'annonce de son déferrement devant un magistrat ce mardi. Le ministère public indiquera mardi matin les suites judiciaires données.
Dans ce dossier, cinq personnes au total ont été placées en garde à vue, mais le parquet a précisé que les trois autres, un homme, une femme et une mineure, ont été relâchées car elles ont été mises hors de cause par les investigations confiées à la Sûreté territoriale.
Trois policiers blessés dans cette attaque
L'entourage du préfet de police Laurent Nuñez a par ailleurs indiqué que celui-ci avait décidé de ne pas ouvrir d'enquête administrative sur le policier qui a sorti son arme pour faire reculer des manifestants, alors que sa voiture était attaquée. «Il n'y a aucun soupçon de faute professionnelle» de la part du fonctionnaire, a-t-on ajouté du côté de l'entourage du préfet de police, qui aurait appelé chacun des membres de l'équipage de la voiture ciblée afin de les féliciter et de leur adresser son soutien.
Samedi 23 septembre, lors cette manifestation partie de la gare du Nord, une voiture de police, coincée dans la circulation, avait été attaquée «à coups de barre de fer», selon la préfecture de police, par plusieurs individus vêtus de noir. L'un des policiers était alors brièvement sorti du véhicule arme à la main pour tenir à distance les manifestants. Un geste qui a fait réagir dans la sphère politique.
Trois des quatre policiers présents à bord du véhicule avaient été légèrement blessés au niveau des cervicales, avait annoncé Laurent Nuñez à l'issue de l'incident.