Ce lundi 25 septembre, au terme d'un Conseil de planification écologique, Emmanuel Macron a détaillé ses objectifs pour bâtir «une écologie à la française».
Mobilité, énergies propres et inflation : ce lundi 25 septembre, Emmanuel Macron a présenté les grands axes de sa «planification écologique», censée permettre d'atteindre l'objectif de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030 (comparé à 1990).
Au terme d'un Conseil de planification écologique réunissant la Première ministre, Elisabeth Borne, et les ministres concernés, le chef de l'Etat a pris la parole et dit vouloir bâtir une «écologie à la française».
Energie
Il est avant tout nécessaire «de réduire notre dépendance à ce qu'on appelle les énergies fossiles, essentiellement le charbon, le pétrole, le gaz... L'énergie que nous ne produisons pas», a insisté le président de la République. L'objectif est de passer «de 60% d'énergies fossiles à 40% à l'horizon 2030». Une décarbonation qui implique notamment «la sortie du charbon», censée être effective au 1er janvier 2027.
«Nous allons reprendre le contrôle des prix de l'électricité» en octobre, afin qu'ils soit «soutenable à la fois pour nos entreprises et pour nos ménages» a par ailleurs assuré Emmanuel Macron, dans un contexte toujours inflationnaire.
Conseil de planification écologique :https://t.co/WpXoHSqrbd
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 25, 2023
Alors qu'une bataille de chiffres oppose l'entreprise renationalisée EDF et l'Etat sur la future régulation de l'électricité, le président souhaite des prix qui soient «compatibles» avec les exigences de «compétitivité» et donnent «de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels».
Pointant la nécessité de faire des économies d'énergie, le président de la République a fait part de son intention de miser sur les pompes à chaleur. L'objectif est d'en produire un million d'ici à 2027, ce qui revient à tripler la production actuelle.
Emmanuel Macron estime que les pompes à chaleur sont un «formidable levier de substitution, beaucoup moins consommateur et émetteur». L'augmentation de leur production sera accompagnée de la formation de «30.000 installateurs», a-t-il précisé.
Mobilité
Sur le front des mobilités, l'Etat prévoit d'abonder à hauteur de 700 millions d'euros la construction de 13 RER métropolitains. Ces différents projets «donneront lieu à une planification» et à des financements dans le cadre des contrats de plan Etat-régions qui seront signés en octobre, a précisé le président de la République.
Emmanuel Macron souhaite également qu'«au moins 1 million de voitures électriques» soient produites en France d'ici à 2027. Il a aussi annoncé l'ouverture de plusieurs usines de production de batteries électriques afin que la France soit exportatrice à l'horizon 2027.
En novembre, un dispositif dédié au leasing des véhicules électriques sera par ailleurs révélé, offrant la possibilité de les louer pour «100 euros par mois». Plusieurs milliers de modèles seront disponibles en 2024.
Agriculture
Le président de la République a également abordé la question des pesticides, en évoquant le sujet épineux du glyphosate. Alors que la Commission européenne a proposé, mercredi 20 septembre, de renouveler l'autorisation de cet herbicide controversé au sein de l'UE pour dix ans, Emmanuel Macron a assuré vouloir «baisser de 30%» la dépendance française au glyphosate.