Après l’envoi de courriers polémiques par le rectorat de Versailles à deux familles, sur des affaires de harcèlement scolaire et d’agression sexuelle, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, doit rencontrer le nouveau recteur ce lundi.
Des courriers hautement polémiques qui embarrassent jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. La semaine dernière, le gouvernement a qualifié de «honte» la lettre envoyée par le rectorat de Versailles aux parents du jeune Nicolas, 15 ans, qui s’est suicidé en raison du harcèlement scolaire qu’il subissait dans son établissement de Poissy (Yvelines).
Quelques jours après, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a également «condamné fermement» un autre courrier envoyé par le rectorat de Versailles à la famille d’une jeune fille scolarisée également dans les Yvelines qui accuse un animateur périscolaire d’attouchements sexuels. Dans ces deux courriers, le rectorat menaçait les parents de poursuites pour dénonciations calomnieuses.
Face à la polémique, Gabriel Attal a annoncé «se rendre dès lundi matin au rectorat de Versailles pour faire le point avec le nouveau recteur», nommé mi-juillet. «Pour le ministre, les choses sont claires : il s'agit de faire la transparence sur l'ampleur de cette pratique, d'y mettre un terme, et d'en tirer toutes les conséquences», selon un communiqué du ministère.
La semaine dernière, le ministre de l'Éducation nationale a annoncé le lancement d'un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 dans chaque académie. «S'agissant de l'académie de Versailles, les premières remontées de l'audit qu'il a déclenché indiquent que d'autres courriers de ce type ont été envoyés à plusieurs familles», a indiqué la rue de Grenelle vendredi.
Dans un entretien au Parisien publié samedi, l'ex-rectrice de Versailles, Charline Avenel, a déclaré qu'elle n'avait «pas eu connaissance» du courrier polémique envoyé par le rectorat aux parents de Nicolas, et a présenté ses excuses à la famille de l'adolescent.