Une enquête a été ouverte à la suite de l'agression sur des policiers, au sein de leur véhicule, durant la manifestation «contre les violences policières» à Paris. Les auteurs pourraient encourir dix ans de prison.
La voiture de police caillassée et attaquée à coups de barres de fer à Paris se conclut pas l’ouverture d’une enquête. La manifestation «contre les violences policières» qui s’est déroulée hier à Paris a donné lieu à l’agression de policiers en fonction, au sein de leur voiture. Pour faire suite à cette agression, le parquet nous indique qu’une enquête vient de s’ouvrir pour «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique». Celle-ci a été «confiée à la sûreté territoriale de Paris». Si la préfecture de police avait annoncé hier trois policiers blessés, des précisions ont été apportées auprès de franceinfo. C’est finalement quatre policiers qui auraient été légèrement blessés.
Les suspects peuvent encourir jusqu’à dix ans de prison
La loi sur les violences faites aux forces de l’ordre a été revue et durcie en janvier 2022. Un délit spécifique contre les agents chargés de la sécurité intérieure a été créé. L’article 222-14-5 distingue trois particularités.
Cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende si l’agent s’est trouvé dans l’incapacité de travailler huit jours ou moins. Même peine toutefois, si celui-ci ne s’est pas arrêté de travailler. L’inculpé écopera de sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros si les violences sur l’agent ont «entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours». Les actes de violence réalisés par plusieurs personnes en tant qu’auteur ou complice et, ou, «dissimulant volontairement tout ou partie de son visage» font l'objet de circonstances aggravantes. Dans ce cas, le texte de loi prévoit une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.
L’enquête peut toutefois ne pas aboutir complètement si les auteurs ne sont pas identifiés, comme cela peut être le cas dans ce type d’événement.