À la frontière italienne, les migrants continuent d’essayer de rejoindre la France. Un périple qui se termine souvent sur un échec.
La crise migratoire continue de toucher l’Europe. Des centaines de personnes essayent toujours de rejoindre la France par l’Italie.
C’est le cas d’Aïsha, 19 ans, et de son bébé de 3 mois. Son entrée dans l’hexagone lui a été refusé. Elle témoigne : «La police ne veut pas que je rentre. Elle ne veut pas des migrants».
Malgré plusieurs tentatives infructueuses, certains restent déterminés et ne comprennent pas pourquoi l’entrée leur est refusée : «Etant un pays qui nous a colonisés, qui vient chez nous et qu’on accueille à bras ouverts, je pense quand même que, normalement, la France doit m’accueillir», a expliqué l’un d’eux.
Du côté de Vintimille (Italie), les passeurs se tiennent prêts. Ils proposent notamment aux migrants refoulés de passer par la route au lieu du train. Les habitants assistent d'ailleurs quoditiennement à ce trafic très juteux.
«Les gains sont très intéressants. On parle de 400 ou 500 euros par tête, dans une camionnette avec vingt personnes et qui fait plusieurs voyages par jours ou par semaines», explique Enzo Barnaba, habitant de Vintimille, historien et spécialiste de l’immigration.
À la frontière avec l’Italie, 700 policiers et gendarmes contrôlent les entrées. De leur côté, les associations s’attendent à un afflux massif de migrants les prochains jours.