Les Français sont en très grande majorité favorables à l’usage de leurs armes de service par les policiers quand leur intégrité physique est menacée, selon un nouveau sondage exclusif CSA pour CNEWS.
L’intégrité physique des membres des forces de l’ordre défendue par les Français. Selon un nouveau sondage exclusif CSA pour CNEWS*, 84 % des Français soutiennent les policiers et les gendarmes qui font usage de leurs armes de service quand leur intégrité physique est menacée.
Ce sujet revient dans le débat public après la violente agression de policiers à Stains, en Seine-Saint-Denis, en début de semaine, après un refus d'obtempérer. L'un des agents a dû tirer en l'air pour faire fuir les individus qui les ont pris à partie.
Selon le sondage CSA, les sondés âgés de 25 à 34 ans sont un peu moins favorables à l’usage des armes par les policiers (73 %) que ceux des autres classes d’âges, avec 86 % d’approbation pour les personnes âgées de plus de 35 ans. Les différences d’opinion entre les catégories socio-professionnelles supérieures, inférieures et les inactifs sont par ailleurs très faibles, avec respectivement 84 %, 82 % et 85 % d’opinion favorable à l’usage des armes par les forces de l’ordre.
C’est entre la gauche et la droite que les divergences d’opinion sont un peu plus importantes. La droite est en effet favorable à l’usage des armes par les policiers à 94 %, et cette proportion atteint même 99 % chez les proches des Républicains, et 100 % chez ceux du parti d’extrême droite Reconquête. La proportion est similaire pour le parti présidentiel Renaissance (93 %).
A gauche, si la majorité reste du même avis, elle l’est dans une moindre proportion. Seuls 65 % des personnes interrogées proches de La France insoumise défendent les policiers et gendarmes utilisant leur arme en cas d’atteinte à leur intégrité physique, contre 76 % des sondés proches du Parti socialiste et 72 % pour ceux d’Europe Écologie-Les Verts.
L’usage des armes par les forces de l’ordre est strictement encadré par la loi, par l'article L435-1 du Code de la sécurité intérieure, dont la modification en 2017 fait débat. Les policiers et gendarmes sont depuis soumis aux mêmes règles, et peuvent par exemple faire feu sur un véhicule «dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui». L’usage des armes est toutefois circonscrit aux cas «d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée».
Les débats autour de l’usage des armes par les forces de l’ordre ont notamment refait surface cet été, après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par balle par un policier. La droite et l’extrême droite réclament une «présomption de légitime défense» pour les agents de police ou de gendarmerie.
* Sondage réalisé les 19 et 20 septembre par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon national représentatif de 1.013 personnes âgées de plus de 18 ans.