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Aurore Bergé : «Les bénéfices des crèches privées ne doivent pas se faire au détriment de nos enfants»

Sur le plateau du Grand Rendez-Vous sur CNEWS et Europe 1, Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, est revenue sur les contrôles qui auront désormais lieu dans des crèches privées et publiques, contre les maltraitances à l’égard des enfants.

Quelques mois après le rapport choc de l’IGAS sur les maltraitances dans les crèches, Aurore Bergé avait annoncé cette semaine un renforcement des contrôles assurés par centres de protection maternelle et infantile (PMI), qui pourront survenir de façon plus inopinée.

Invitée sur le plateau du Grand Rendez-Vous sur CNEWS et Europe 1, ce dimanche 10 septembre, la ministre des Solidarités et des Familles est revenue sur l’enquête diligentée par l’État, qui avait fait état de nombreux cas de maltraitance mis également en lumière dans un livre, lesquels «peuvent aussi être des actes individuels», a-t-elle indiqué.

Les crèches privées doivent «garantir que leur modèle économique, leur croissance économique, leurs bénéfices ne se fassent pas au détriment de nos enfants», a-t-elle notamment estimé, alors que ces établissements sont de plus en plus nombreux dans le pays;

Toutefois, «ce n’est pas le modèle économique qui crée la maltraitance par principe», a-t-elle nuancé, assurant que les crèches privées n’étaient pas les seules à être visées par ce renforcement des contrôles.

«Il faut regarder partout»

«Il faut regarder partout, et les contrôles dont j’ai parlé se tiendront partout, quel que soit le modèle économique des différentes crèches», a-t-elle déclaré faisant état d’un paysage actuel de 20% de crèches privées pour 80% sur un autre modèle, public ou associatif.

La ministre des Familles a relevé une augmentation massive de crèches privées, et entend bien faire clarifier leur modèle économique, «de manière à garantir que ce modèle économique, leur croissance économique, leurs bénéfices ne se fassent pas au détriment de nos enfants», a-t-elle expliqué.

Le 11 avril dernier, l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) avait remis un rapport sur «l’accueil et la prévention de la maltraitance institutionnelle dans les crèches», au gouvernement.

Les témoignages recueillis par les auteurs de ce rapport avaient fait état de maltraitance et de négligence, «d'enfants oubliés sur les toilettes», «qu'on laisse pleurer jusqu'à ce qu'ils se calment», ou encore «privés de sieste» et d'eau, «comme ça on change moins souvent les couches».

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