Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a indiqué lundi que 513 établissements étaient «potentiellement concernés» par la question de l'abaya pour la rentrée scolaire, après l'interdiction de ce vêtement à l'école.
Une journée sous haute surveillance. «Il y a 513 établissements que nous avons identifiés comme potentiellement concernés par cette question-là à la rentrée scolaire», a affirmé le ministre de l'Education, Gabriel Attal, sur RTL. Une part qui représente à peine plus d'un établissement scolaire sur cent en France, puisqu'en 2023 le pays recensait au total 58.910 écoles, collèges et lycées.
«On a beaucoup travaillé avec les équipes de l’Éducation nationale, aussi avec le ministère de l’Intérieur sur ce sujet-là, pour identifier les établissements dans lesquels on sait qu’a priori cette situation va se présenter».
Une rentrée à caractère sensible
«Il y a un peu plus de 2.000 personnels qui sont formés sur ces questions qu’on a positionnés dans les établissements pour lesquels on sait que ce sujet va se manifester», a-t-il encore précisé, citant «des inspecteurs d’académies, des personnels laïcité et valeurs de la République des rectorats».
Interrogé sur l'idée d'une interdiction des signes religieux pour les parents accompagnant les sorties scolaires, le ministre de l'Education a indiqué qu'il n'y était pas favorable, évoquant «la distinction sur ce qui se passe dans l’école et ce qui se passe en dehors de l’école». «Ce qui m’importe, c'est ce qui se passe dans l’école», a-t-il dit.
Une opération de communication «douteuse»
Le 2 septembre dernier, Gabriel Attal, impliqué dans le débat sur l'interdiction de l'abaya, avait invité les médias, par l'envoi d'un SMS, à suivre la rentrée scolaire. Son ministère indiquait avoir ciblé huit établissements en France confrontés au problème de l’abaya.
«Bonjour, si vous avez prévu de faire un reportage dans un établissement lundi, sachez que nous avons ouvert les portes de huit établissements partout en France qui sont confrontés au problème de l’abaya. Dites-moi si vous êtes intéressée», écrivait-il. Une opération de communication jugée douteuse pour le nouveau ministre de l'Éducation, selon divers médias.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a également adressé un message aux forces de l'ordre pour souligner «le caractère sensible que revêt cette rentrée» sur les atteintes à la laïcité en milieu scolaire.