Confrontée à une normalisation de l'idéologie islamiste dans son établissement, une enseignante a témoigné auprès de CNEWS des problèmes rencontrés par des professeurs avec certains élèves en raison de leur croyance religieuse extrémiste.
Elle sort du silence. Une note de service aux chefs d'établissements au sujet de l'interdiction de l'abaya et du qamis a été envoyé ce jeudi par le ministre de l’Education Gabriel Attal. A compter de cette rentrée des classes, il ne sera plus possible de porter cette longue robe traditionnelle, ainsi que sa version masculine, à l'école.
Une décision, qui n’a pas manqué de relancer le débat sur la laïcité. A gauche, on s’insurge contre une prescription «stigmatisante». A droite, on se réjouit d’une mesure qui aurait dû être appliquée bien plus tôt. Mais parmi le corps enseignant, le problème semble beaucoup plus profond.
«réflexe culturel»
Pour CNEWS, une enseignante est revenue sur la normalisation de l’idéologie islamiste rencontrées par des professeurs dans leur établissement : «J’ai une collègue qui, en présentant son cours de français a déclaré que "Balzac était un génie créateur". Eh bien, on lui a répondu "Non madame, vous ne pouvez pas dire cela, seul Allah l'est"».
Selon elle, cette réaction, qu’elle considère «de défense», n’est ni plus ni moins qu’un «réflexe culturel parce qu’il y a cette imprégnation du Tawhid» (croyance en un dieu unique, faisant de l'Islam une religion monothéiste).
«Si on est en face d'un élève militant, on va entrer en conflit avec lui, et on va être traité d'islamophobe. Vous voyez la perversion du système ? Donc l'enseignant, instinctivement, va faire attention à ce qu'il dit», a-t-elle ajouté, regrettant ainsi les conséquences de cette banalisation.
Pour rappel, sur une période d’un an entre juillet 2022 et juillet 2023, les atteintes à la laïcité en milieu scolaire ont bondi de 109%, selon une note du ministère de l’Éducation nationale.