Gabriel Attal a annoncé l’interdiction du port de l’abaya et du qamis à l'école à partir de lundi. Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, a promis que les agents bénéficieraient de la protection fonctionnelle si jamais ils étaient menacés en voulant faire appliquer la décision du ministre de l'Education.
Cette déclaration de Valérie Pécresse était très attendue. La présidente de la région Île-de-France, qui gère les 469 lycées publics de la région, a promis, ce jeudi 31 août, une protection fonctionnelle à tous les agents qui seraient «menacés» ou «attaqués» pour faire appliquer l'interdiction du port de l'abaya ou du qamis dès le premier jour de la rentrée scolaire.
«L’application stricte de la loi de 2004, qui proscrit les signes religieux ostensibles à l'école, ne sera pas sans causer certaines difficultés dans certains établissements», a déclaré l'élue de droite en marge d'un point presse sur les lycées franciliens. S’ils sont menacés ou s'ils sont l'objet d'attaques à cause de l'application de la loi de 2004, la région leur attribuera «systématiquement la protection fonctionnelle».
Avec la protection fonctionnelle, l'administration employeuse protège et assiste juridiquement son agent contre les attaques dont il fait l'objet dans le cadre de ses fonctions. «Votre administration employeur doit prévenir ou prendre les mesures adéquates pour faire cesser les agressions dont vous, ou vos proches, êtes victime ou pourriez être victime», est-il expliqué sur le site service-public.fr qui rappelle également «qu'en cas d'agression, l'administration employeur doit réparer le préjudice (économique, personnel, matériel, corporel, moral) qui peut en résulter pour vous ou vos proches».
En cas de poursuites pénales pour faute de service, l'administration employeur doit, par ailleurs, accorder sa protection.
«Je souhaite que l'Éducation nationale fasse de même avec les enseignants ou les équipes de direction», a de son côté ajouté Valérie Pécresse, se réjouissant d'une prise de position du ministre de l'Éducation Gabriel Attal qui «clarifie les choses».
Ce dernier, qui avait annoncé dimanche l'interdiction de cette longue robe portée par certaines élèves musulmanes, a souligné que la nouvelle règle concernerait également le port du qamis, version masculine de ce vêtement.