Météo-France a annoncé ce jeudi 24 août, que la journée de mercredi avait été la plus chaude jamais enregistrée après un 15 août en France. Et avec un indicateur thermique national de 27,5°C, les records pour cette période de l'année établis les deux jours précédents ont également été battus.
Une période de chaleur sans précédent. Alors que Météo-France annonçait dans la matinée le maintien de 17 départements en vigilance rouge canicule pour ce jeudi, l'agence météorologique indiquait également que la journée du mercredi avait été la plus chaude jamais enregistrée après un 15 août dans l'Hexagone. L'indicateur thermique national ayant atteint 27,5 °C, les records pour cette période de l'année qui avaient été établis les deux jours précédents ont également été battus.
«On est sur une série de trois journées les plus chaudes enregistrées après un 15 août à l'échelle de la France», a souligné Lauriane Batté, climatologue au sein de l'établissement public. A noter que l'indicateur thermique national représente une moyenne quotidienne de la température de l'air relevée dans 30 stations météorologiques représentatives du territoire.
Même si le nord du pays reste pour le moment relativement épargné par cette vague de chaleur intense, l’indicateur national «peut masquer l’amplitude de ce qu'on est en train de vivre sur la moitié sud de la France», a rappelé Lauriane Batté.
«Un phénomène marqueur du changement climatique»
Et pour cause, à l’échelle locale, de nouveaux records absolus de chaleurs ont été balayés mercredi, avec notamment 43,2° C à Carcassonne ou encore 42,4 °C à Toulouse-Blagnac. Autre fait remarquable, les températures peinent à baisser la nuit et les minimales sont parfois très élevées, ce qui est particulièrement éprouvant pour les organismes qui peinent à récupérer.
«On est sur des séries de dépassement de seuils de températures maximales remarquables sur plusieurs localités dans le sud-ouest, mais également sur des seuils de températures minimales qui sont marquants: le plus souvent il faut remonter à des épisodes de vagues de chaleurs très marquées – août 2003 ou juin 2019 – pour retrouver des séries comparables», a remarqué Lauriane Batté.
Le réchauffement climatique serait la raison principale de l’intensification des phénomènes météorologique extrêmes, d’après les experts, provoquant ainsi plus d’épisodes de canicules et des périodes de sécheresse plus fréquentes.
«Il est incontestable que ce qu’on est en train de vivre actuellement est un phénomène qui est déjà un marqueur du changement climatique», a estimé Laurianne Batté. «Les simulations montrent qu'on a une probabilité accrue d’avoir des vagues de chaleur en début et en fin d'été», a relevé la climatologue.