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Convoi de l'eau : la pelouse d'un golf dégradée par des participants

Une enquête a été ouverte, ce dimanche 20 août, après des dégradations commises dans un golf de la Vienne en marge du «Convoi de l'eau», un cortège à vélo d'opposants aux bassines, ces réserves controversées d'irrigation agricole.

Un acte dénoncé. En marge du «Convoi de l'eau», cortège d'opposants aux bassines qui va rejoindre Paris à vélo, Une quinzaine d'individus, certains cagoulés, ont pénétré dans un golf situé à Beaumont-Saint-Cyr, à 20 km au nord-est de Poitiers (Vienne), et ont détérioré le green, selon des images de vidéosurveillance consultées par les enquêteurs. 

La préfecture de la Vienne a diffusé sur X (anciennement Twitter) des photos montrant des morceaux de pelouse arrachés et des slogans peints au sol, comme «100 jours pour vous sécher» ou «#Convoi de l'eau». On pouvait distinguer un logo des Soulèvements de la Terre, collectif qui coorganise le cortège et dont la dissolution prononcée par le gouvernement a été suspendue en justice.

Après des contrôles, les gendarmes ont laissé repartir le convoi, qui devait bivouaquer dimanche soir à Coussay-Les-Bois (Vienne), à une trentaine de km de Beaumont-Saint-Cyr. 

Plusieurs golfs, sport décrié pour son impact environnemental, avaient été dégradés en France lors de la sécheresse de l'été 2022. Dans un message publié sur X, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a fustigé dimanche ceux qui «dégradent, détruisent, saccagent». «Il n'y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence», a-t-il écrit.

«L'écologie politique doit se positionner clairement face à la radicalité et l'utilisation de la violence», a également réagi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. 

Moratoire sur les projets de «bassines»

«Le mot dégradations me paraît assez fort, c'étaient plutôt des gens entrés dans le golf qui ont pu utiliser l'eau pour se rafraîchir», sur fond de fortes chaleurs, a déclaré à l'AFP une porte-parole du collectif Bassines Non Merci, qui coorganise le convoi.

Le «Convoi de l'eau», parti vendredi, doit mener plusieurs centaines de manifestants à vélo jusqu'à Orléans vendredi prochain, puis Paris le lendemain, pour réclamer un moratoire sur les projets de bassines, cinq mois après les violents affrontements survenus entre manifestants et forces de l'ordre autour du chantier de Sainte-Soline.

Cette réserve est la deuxième des seize en projet dans le Marais poitevin. Ses promoteurs, 450 agriculteurs soutenus par l'Etat, défendent une assurance-récolte indispensable à leur survie face aux sécheresses à répétition. Leurs opposants dénoncent eux une «fuite en avant» du modèle agricole «productiviste», à l'heure du changement climatique.

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