Les communes sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des projets d'expansion de zones de stationnement payant. Depuis quelques années, elles réalisent des recettes «record» grâce aux hausses des prix et à la verbalisation.
Le constat est le même partout. A Marseille, Lyon et évidemment Paris, les tarifs du stationnement sont en hausse, tout comme les forfaits post-stationnement (FPS), dont le montant de la redevance, fixé par les collectivités, s'élève en moyenne à 27 euros.
Les bénéfices de ces villes sont accélérés par les nombreuses extensions des zones payantes, à l'image de Roubaix ou Poitiers, où des centaines de places de stationnement ne seront plus gratuites à la rentrée. Les automobilistes, déjà fragilisés par les variations des prix des carburants, ont l'impression de toujours devoir mettre la main à la poche. «C'est cher. Ils font ça pour qu'on reste le moins longtemps possible garé et qu'on vienne le moins possible en voiture», estime l'un d'eux.
BIENTÔT LE MILLIARD
Mais les automobilistes qui ne paient pas sont ceux qui rapportent le plus aux municipalités. Une quarantaine de villes utilisent le procédé des scancars, qui permet une verbalisation non-humaine mais terriblement efficace.
Ces voitures sillonnent les rues où le stationnement est payant et dressent automatiquement des procès-verbaux aux véhicules qui n'ont pas payé ou pas suffisamment. Les usagers peuvent être confrontés à des avis de paiement différents selon l'arrondissement ou les zones d'une ville.
En 2022, les communes ont réalisé 340 millions d'euros de recettes grâce aux procès-verbaux. Près de 159 millions ont été encaissés par la ville de Paris, contre 7 millions à Lyon.
Le chiffre pourrait atteindre le milliard cette année. Un véritable business pour certains, qui critiquent une exclusion de nombreux automobilistes contraints d'emprunter leur véhicule.