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Espace : pourquoi la Russie a-t-elle lancé un engin vers la Lune cette nuit ?

L'engin s'est élevé dans un panache de fumée et de flammes sous un ciel gris. [Handout / Russian Space Agency Roscosmos / AFP]

La Russie a lancé dans la nuit de jeudi 10 au vendredi 11 août un engin sur la Lune. Il s'agit d'une première depuis 1976 pour Moscou, qui entend construire une base sur le satellite dans le futur.

Un retour dans l'espace, et des ambitions futures. La Russie a lancé dans la nuit de jeudi 10 au vendredi 11 août un engin sur la Lune. Cette mission est une première depuis 47 ans pour Moscou, qui avait conduit la précédente, Luna-24, en 1976. À l'époque une sonde avait été envoyée sur le satellite pour rapporter des échantillons. 

La fusée Soyouz emportant cette sonde de près de 800 kilos a décollé à l'heure prévue à 02h10 heure de Moscou (01h10 heure de Paris) depuis le cosmodrome de Vostotchny en Extrême-Orient, selon les images diffusées en direct par l'agence spatiale russe Roscosmos.

L'engin s'est élevé dans un panache de fumée et de flammes sous un ciel gris. Il devrait atteindre la Lune dans cinq jours, et doit passer entre trois et sept jours afin de déterminer la zone propice au meilleur alunissage, prévu normalement le 21 août. Selon cette même source, la zone privilégiée devrait être le pôle sud lunaire. 

Vers la construction d'une base en orbite lunaire ? 

«Pour la première fois dans l'histoire, l'alunissage sera effectué sur le pôle sud lunaire. Jusqu'ici, tout le monde alunissait dans la zone équatoriale», a annoncé Alexandre Blokhine, un haut responsable de Roscosmos, au journal officiel russe Rossiïskaïa Gazeta, alors que l'agence a confié les ambitions russes pour les années à venir. 

Cette mission baptisée Luna-25 va s'inscrire sur une durée d'un an, durant lequel la sonde va «prélever des échantillons et analyser le sol», a précisé l'agence spatiale, et devrait en précéder d'autres, puisque Moscou entend construire à l'avenir une éventuelle base en orbite lunaire construite avec la Chine. 

«Nous sommes guidés par l'ambition de nos ancêtres d'aller de l'avant, malgré les difficultés et les tentatives extérieures de nous en empêcher», avait déclaré Vladimir Poutine l'an dernier depuis le cosmodrome de Vostotchny, promettant de poursuivre le programme spatial russe malgré le conflit armé en Ukraine. 

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