À cause du phénomène des «no show», désignant des clients qui n’honorent pas leur réservation dans un établissement, certains corps de métiers demandent de plus en plus de garanties financières à leurs futurs clients. Une solution pour lutter contre ce fléau qui peut mettre en danger la santé économique d’un établissement.
Les vacances d’été sont une période cruciale pour les établissements de la restauration et de l’hôtellerie. Malheureusement, depuis plusieurs années, les gérants d’hôtels sont de plus en plus confrontés à un véritable fléau : celui de la non-présentation.
«L’hôtelier, du moment que vous réservez, avec garanties ou pas, il est obligé de garder votre réservation» a expliqué Younes Jaouni, directeur de l’hôtel Hipotel Voltaire. «De ce fait, quand le client ne se présente pas, ça crée un manque à gagner, et si le phénomène se répète plusieurs fois dans le mois ou l’année, ça crée un décalage dans le chiffre d’affaires» a-t-il ajouté.
Pour lutter contre ce phénomène, les hôtels sont obligés de trouver des astuces afin de sécuriser la réservation des clients. «Soit on sécurise en proposant des tarifs non-remboursables qui sont vraiment attractifs, soit on demande un pré-paiement» a indiqué Younes Jaouni.
Demander des garanties aux clients comme l’emprunte bancaire, est une solution qui pourrait s’étendre aux établissements de restauration, où la tendance de non-présentation est de plus en plus courante également.
«Chaque établissement fait comme il le souhaite, mais peut-être indiquer qu'une somme pourrait être retenue si vous ne venez pas, ou si vous n’avez pas prévenu assez tôt» a suggéré Franck Delvaux, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l'Île-de-France.
L’année dernière, une tribune intitulée «no more no show» («stop à la non-présentation») avait été signée par plus de 100 dirigeants du secteur tertiaire afin de freiner la recrudescence de ce phénomène.