Dix jours après la disparition d'Émile, 2 ans et demi, au Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, les recherches n’ont toujours pas abouti ce mercredi 19 juillet. Si toutes les pistes sont explorées, certaines seraient déjà abandonnées par les gendarmes.
Alors qu’une information judiciaire a été ouverte, mardi 18 juillet, après la disparition inquiétante du jeune Émile, survenue dans le hameau du, Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, plusieurs pistes auraient déjà été écartées par les gendarmes. La piste de l'accident de tracteur, de l'animal ou encore des ballots de paille seraient ainsi abandonnées.
Dès le lendemain de la disparition d'Émile, les premières recherches ont été lancées et une enquête pour «disparition inquiétante» ouverte. Le parquet, a ainsi déployé d’importants moyens pour les recherches, dont des gendarmes départementaux avec le peloton de surveillance et d’intervention, des gendarmes mobiles, les pelotons de gendarmerie de haute montagne, des équipes cynophiles, des hélicoptères, ainsi que des drones, en vain. Aucune trace du petit Émile.
La piste de l’accident de tracteur
Pendant deux jours, des centaines de bénévoles, randonneurs, chasseurs, sont également venus aider les enquêteurs, sans succès. Lundi 10 juillet soir, le préfet des Alpes-de-Haute-Provence a annoncé la fin des «battues citoyennes» et seules les opérations de «ratissage judiciaire» se sont poursuivies. En parallèle, les enquêteurs ont interrogé les 25 habitants du hameau, ainsi que certains aux alentours. Parmi eux, un adolescent de la région a retenu leur attention.
Le jeune garçon, fils d'une famille d’agriculteurs, avait récemment été impliqué dans deux accidents dans la région, et semblait éveiller les soupçons des enquêteurs. Adepte de vitesse, l’adolescent avait eu un accident de buggy, il y a deux ans et un autre avec un engin agricole l'an passé. Il était par ailleurs surtout connu pour rouler trop vite avec un tracteur. L’adolescent a été auditionné à plusieurs reprises, comme le rapporte Le Parisien, mais les gendarmes l’auraient finalement mis hors de cause, après avoir scrupuleusement vérifié ses déclarations.
la piste animale
Après l’échec de cette première piste, et surtout après les multiples témoignages d’habitants de la région faisant état du passage d’un loup dans les alentours, les enquêteurs se sont attardés sur la piste d’un accident malheureux avec un animal. S’ils ont d’abord soupçonné une attaque de loup, ou même d’un oiseau, comme un vautour, les gendarmes auraient finalement, pour l’heure, abandonné cette piste, faute d’indices.
la piste des ballots de paille
Une troisième piste a enfin été envisagée par les enquêteurs : celle des ballots de paille. Alors que la saison de coupe et de ramassage de paille a débuté, les gendarmes ont imaginé que le jeune Émile, dissimulé par la hauteur des herbes, avait pu être aspiré par un engin agricole de type moissonneuse-batteuse, sans que l’agriculture à son bord ne s’en aperçoive.
Mais ce dimanche 16 juillet, les gendarmes ont inspecté un à un les ballots de paille avec un détecteur de métaux d’une précision et d’une sensibilité telles qu’il est capable de signaler la présence d’une petite pièce de métal. En vain, rien n’a été détecté. Cette piste serait donc également écartée par les enquêteurs.
À ce stade, les recherches se poursuivent et toutes les pistes seront explorées. «Nous n’avons aucun indice, aucune information, aucun élément permettant de comprendre la disparition d’Émile», a concédé le procureur de Digne devant la presse. «Aucune thèse n’est privilégiée, aucune thèse n’est exclue», a-t-il ajouté.