Une enquête pour «traite d’êtres humains» et «travail dissimulé» a été ouverte par le parquet de Lille à l’encontre d’une antenne locale nordiste de l’association Emmaüs.
Une antenne locale d’Emmaüs, située dans le nord de la France, est visée par une enquête pour «traite d’êtres humains» et «travail dissimulé».
Une enquête préliminaire avait été ouverte en mai dernier et confiée à la BMRZ (Brigade mobile de recherche zonale) et à l’OCLTI (Office central de lutte contre le travail illégal).
Dans cette antenne locale de l’association, située Saint-André-lez-Lille (Nord), plusieurs compagnons en situation irrégulière sont en grève illimitée depuis le début du mois et estiment être exploités.
«Je travaille du mardi au samedi, de 08h00 à midi et de 13h00 à 17h00, pour un volume horaire total de 40 heures par semaine... avec un salaire mensuel de 200 euros, dont 50 euros de loyers et de charges», a expliqué un des grévistes à l’AFP.
De son côté, l’association a lancé un «audit». «Les faits évoqués, dont nous n'avions pas connaissance, sont particulièrement graves et choquants, s'ils sont avérés», a-t-elle expliqué dans un communiqué, publié ce jeudi.
Emmaüs France a également demandé aux responsables locaux de mettre «en retrait» Anne Saingier, directrice de cette antenne et de celle du Nord-Pas-de-Calais/Picardie.