Alors que le petit Emile, âgé de 2 ans et demi, est porté disparu depuis samedi, au Vernet, une petite commune des Alpes-de-Haute-Provence, sa mère, fervente catholique, a invoqué Benoîte Rencurel dans ses prières pour le retrouver. Voyante religieuse du XVIIe siècle, la Vierge Marie lui serait apparue à plusieurs reprises.
Un geste de foi face à un sentiment d'impuissance. La mère d'Emile, le petit garçon de 2 ans et demi porté disparu depuis samedi dans les Alpes-de-Haute-Provence, a appelé la communauté catholique à invoquer dans ses prières Benoîte Rencurel, une figure religieuse connue pour ses visions de la Vierge Marie.
Née en 1647 à Saint-Etienne d'Avançon, désormais Saint-Etienne-le-Laus (Hautes-Alpes), elle était une simple bergère à la vie réglée par les travaux agricoles jusqu'à cette année 1664, où la Vierge Marie lui est apparue pour la première fois. «Une belle dame» selon ses mots, qui s'est ensuite présentée à elle durant 54 ans.
guérisons extraordinaires
Grâce aux conseils de la Sainte Vierge, Benoîte Rencurel va être, selon la légende, à l'origine de nombreux rétablissements miraculeux, notamment celui d'une jeune femme qui, après six ans sans pouvoir marcher, aurait retrouvé l'usage de ses jambes.
Crucifixion, apparitions de Jésus-Christ, extase... Les faits inexpliqués la concernant se multiplient au fil des ans, jusqu'à sa mort en 1718. À cette époque, la bergère, qui repose dans la chapelle de Bonne-Rencontre, fait déjà l'objet d'un véritable culte, et les pélerins affluent dans la petite église de Saint-Étienne-du-Laus.
Dès 1864, des démarches sont effectuées pour obtenir sa béatification et sa canonisation. Elles aboutiront à ce que le Pape Pie IX la déclare, en 1871, «Vénérable servante de Dieu». De nouvelles demandes ont été faites, et, en mai 2008, les apparitions de la voyante ont été officiellement reconnues par le pape Benoît XVI, le souverain pontife l'ayant lui aussi déclarée «Vénérable». Un titre qui permet à la famille du petit Emile de prier en son nom aujourd'hui.
Benoîte Rencurel pourrait être béatifiée - la demande est toujours en cours à Rome -, c'est-à-dire qu'elle sera considérée comme ayant pratiqué des vertus naturelles et chrétiennes de façon exemplaire, voire héroïque.