Ce jeudi 26 octobre doit être jugé le policier qui avait accidentellement laissé un message vocal injurieux à une jeune femme, alors qu'elle était venue porter plainte pour agression sexuelle.
Le policier qui avait traité de «grosse p...» une femme venue porter plainte dans un commissariat pour agression sexuelle début juillet 2022, sera jugé ce jeudi 26 octobre à Paris.
Mis en cause pour injure non publique à raison du sexe, il risque une amende maximale de 1.500 euros.
Pour rappel, Elodie, 34 ans, avait déposé une plainte dans un commissariat parisien pour agression sexuelle en état d’ivresse. Un policier l'avait rappelée et laissé un message vocal sur son répondeur pour qu’elle vienne compléter sa plainte.
Pensant avoir raccroché, l’agent s’était moqué de la jeune femme, proférant de violentes insultes à son égard : «C'est vraiment une p***. (...) Putain, elle refuse la confront' en plus la p***. Comme par hasard. En fait c'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. (...) Putain, grosse p***», avait-il lancé sans savoir qu’il était enregistré.
L'agent toujours actif contrairement aux promesses de Gérald Darmanin
La principale intéressée avait entendu les propos et déposé plainte. Le parquet avait d'abord classé la procédure car «les propos avaient été tenus sans volonté de les porter à la connaissance de la plaignante», mais après une nouvelle plainte, le policier avait été mis en examen le 3 janvier.
L’affaire très médiatisée était arrivée aux oreilles de Gérald Darmanin, qui avait promis la radiation du policier mis en cause. En réalité, celui-ci a simplement été muté dans un autre commissariat, avait déploré l’avocat de la plaignante Arié Alimi auprès de l’AFP.
Lors de sa médiatisation, l’affaire avait suscité de nombreuses critiques sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles.