Lors du Salon du Bourget, l'un des événements les plus importants de l'industrie aéronautique et de défense au niveau européen voire mondial, une nouvelle arme a été dévoilée, le «drone-missile».
Un concentré de haute technologie. Lors du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace, qui s'achève ce dimanche, une nouvelle arme a été dévoilée, suscitant un vif intérêt : le drone-missile.
Présenté pour la première fois sous forme de prototype lors du Salon, il est développé par la société française Turgis & Gaillard.
Egalement appelé Aarok, ce nouveau drone de combat vise principalement à renforcer les capacités de l'armée française.
charges multiples, autonomie accrue...
Conçu à partir d'une enveloppe de dix millions d'euros, l'Aarok est un drone de la catégorie MALE (Moyenne Altitude Longue Portée). L'objectif de ce projet, encore en phase de tests en vol, est de proposer une alternative au drone de combat américain Reaper, utilisé jusqu'à présent par l'armée française.
Vidéo du drone MALE #Aarok de la PME française @TurgisGaillard.
D'une autonomie de 30h max selon les configurations, l'Aarok peut réaliser des missions de surveillance et de contrôle, de renseignement, de reconnaissance et de soutien pour les frappes. #ParisAirShow pic.twitter.com/SijNPd4Ish— OpexNews (@OpexNews) June 16, 2023
L'engin a suscité beaucoup d'attention et d'enthousiasme lors de sa présentation car il offre des capacités similaires, voire supérieures, aux autres drones de combat. Avec son envergure imposante de 22 mètres, son autonomie de 24 heures et sa vitesse de croisière d'environ 450 km/h, l'Aarok est en outre équipé d'une multitude de fonctionnalités, telles que des caméras haute définition, un suivi automatique des cibles, une géolocalisation précise et un radar polyvalent d'une portée de 200 km.
Il présente également un avantage tactique en matière de défense anti-aérienne, car, dans la mesure où il peut tirer des missiles sur une distance de 35 km, cela lui permet d'éviter d'être pris pour cible par des systèmes de défense limités à une portée de 20 km. De plus, le drone a déjà été adapté aux technologies utilisées par l'armée française, ce qui facilite son intégration dans les opérations militaires existantes.
Une autre caractéristique importante de ce drone-missile est sa charge explosive. Pouvant supporter une charge allant jusqu'à 5,5 tonnes, soit un poids plus lourd que les drones traditionnels, cela lui confère une puissance de frappe considérable. De ce fait, il peut transporter aussi bien des explosifs conventionnels, que des charges perforantes ou même des charges chimiques, offrant ainsi une flexibilité tactique.
Le directeur général de Turgis & Gaillard, Patrick Gaillard, a expliqué que l'Aarok sera moins cher que le Reaper dont le coût oscille entre 13 et 16 millions de dollars (entre 11 et 14 millions d'euros) et ne comportera aucune pièce américaine, ce qui dans un secteur hautement stratégique devrait faciliter son exportation. En attendant, cette nouvelle arme doit surtout répondre aux besoins de l'armée française en matière de drones de combat, comblant ainsi une lacune dans leur arsenal.