Un rapport du ministère des Transports pousse à appliquer de nouvelles hausses du passe Navigo, ce à quoi s'oppose la région. C'est l'annonce d'un nouveau bras de fer entre les deux entités.
A un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024, le temps est loin d'être à l'apaisement entre l'État et Île-de-France Mobilités.
Comme l'explique le journal Les Échos, un rapport conjoint de l'Inspection générale des Finances (IGF) et de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) revoit totalement les pistes lancées par IDFM lors de ses «assises du financement», qui prévoient les prochains budgets, présentés en janvier dernier.
Un rapport commandé par le gouvernement appelle à augmenter encore les tarifs du passe Navigo, moins de 6 mois après la dernière hausse. En effet, en décembre, une augmentation de 10 % du prix d'un abonnement mensuel, le faisant passer de 75,20 euros à 84,10 euros.
La mission commandée par l'État propose une «revalorisation annuelle des tarifs de 1 % au-delà de l'inflation, qui rapporterait de l'ordre de 25 millions en 2024, jusqu'à 220 millions en 2030», explique la lettre spécialisée "Mobilettre".
Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France, a rapidement réagit : «Île-de-France Mobilités refuse absolument des scénarios reposant sur des hausses abracadabrantesques des tarifs proposés par la mission qui seraient socialement insupportable pour les habitants et écologiquement nuisibles à la Région, car ils entraîneraient un report sur l'usage de la voiture».
Le rapport ministériel refuse par ailleurs l'annulation de la «dette Covid», estimée à 1,97 milliard d'euros. Il rejette également l'idée d'une taxe sur les livraisons de colis à domicile. «Avec plus de 500.00 colis livrés par jour, la Ville de Paris fait face à une forte hausse des activités logistiques sur son territoire, tout comme l'Île-de-France», avait proposé IDFM afin d'imposer les «grands opérateurs postaux qui livrent à domicile (Amazon, DHL, etc)».
Les tensions sont donc bien présentes entre l'Etat et IDFM, et ce à l'approche des JO de Paris.