Soutenue mais aussi vivement critiquée, l'écriture inclusive ne cesse de faire parler d'elle. Mais que signifie-t-elle exactement ?
Combattre les stéréotypes sexistes en remaniant orthographe et syntaxe : tel est l’objectif de l’écriture inclusive, qui suscite la polémique. Décrite comme un «ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes», selon le Manuel d’écriture inclusive de l’agence de communication Mots-Clés, elle est accusée de déconstruire la langue française par ses détracteurs.
L’écriture inclusive repose sur trois principes :
Accorder le titre avec le genre
Accorder les grades, fonctions, métiers, titres en fonction du genre, y compris au féminin. On écrira ainsi «une auteure» ou «autrice», «une pompière», «une maire».
Utiliser des points médians
User à chaque fois du féminin et du masculin, «que ce soit par l’énumération par ordre alphabétique, l’usage d’un point milieu, ou les recours aux termes épicènes». Au pluriel, le masculin ne l’emporte donc plus sur le féminin mais inclut les deux sexes grâce à l’utilisation du point médian. On écrira ainsi «les électeur.rice.s» ou encore «les citoyen.ne.s».
Oublier les antonomases
Ne plus employer les antonomases (quand un nom commun est utilisé comme un nom propre) des substantifs «femme» et «homme». Ainsi, au lieu de «droits de l'Homme», on pourrait employer «droits humains».
Depuis 2015, le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes défend l’écriture inclusive et a même publié un guide «pour une communication publique sans stéréotype de sexe».