Le président de la République, Emmanuel Macron, a suggéré, lors du salon VivaTech, d’utiliser l’intelligence artificielle pour régler le problème du traitement des données lié à la question de l’immigration.
Les nouvelles technologies pour régler les problèmes de flux migratoire ? Emmanuel Macron a estimé ce mercredi que l'immigration posait surtout un problème technologique de «traitement des données» et suggéré d'utiliser l'intelligence artificielle pour le régler.
«Quel est le principal problème qu’on a sur l'immigration ? C’est très peu un problème de principes, c’est un problème de capacités de traitement de données», a-t-il lancé, lors d'un échange avec des entrepreneurs au salon VivaTech à Paris. «On a beaucoup de gens qui arrivent, on a des règles qui sont anciennes et on les traite comme au début du 20ᵉ siècle», a déploré le chef de l'État.
«S'approprier ces nouveaux usages»
«Utilisons l’intelligence artificielle et les technologies pour traiter beaucoup plus vite les données. Il y aura beaucoup moins de fraudes, on embauchera beaucoup moins de gens et on ira beaucoup plus vite», a-t-il martelé. Emmanuel Macron a invité plus largement les services publics à «s'approprier ces nouveaux usages pour être beaucoup plus efficace, faire des économies et avoir un meilleur service».
Il a aussi appelé à un débat public sur l'intelligence artificielle et les peurs qu'elle peut susciter. Une mission se penchera d'ici à la fin de l'année sur ses «impacts économiques et sociaux», a-t-il dit sans plus de précisions. «On peut avoir dans notre pays de la réticence ou des craintes, qu’il faut d’ailleurs savoir entendre, sur le changement», a-t-il noté, en rappelant celles suscitées par les OGM ou la robotisation.
«Nous sommes un pays qui a robotisé beaucoup moins que nos voisins parce qu'il y a eu cette peur sociétale, sociale (..) Il faut surtout éviter cela sur l’intelligence artificielle», a-t-il insisté. «Si ça va peut-être bousculer certains emplois existants, ça va peut-être préserver sur notre sol des emplois qui sinon iraient à l’autre bout du monde», a-t-il insisté.