Invité dans la Matinale de CNEWS ce jeudi 1er juin, Robert Ménard, le maire de Béziers, a souligné le manque de place de prison et la surpopulation carcérale.
Comment mettre fin à la délinquance en France ? Selon Robert Ménard, le maire de Béziers proche du Rassemblement national, si plusieurs solutions existent, il faut surtout mettre l'accent sur les places de prison.
«On a multiplié par dix les caméras de vidéosurveillance. On a augmenté les effectifs de la police, mais tout ça, ça ne suffit pas. Il y a des quartiers où cela reste compliqué», a-t-il expliqué ce jeudi 1er juin dans la Matinale de CNEWS, en citant son action à Béziers. «Il y a un problème de fond. Ce n’est pas simple. Mais le problème, ce n’est pas le laxisme de la justice. Chez moi, les juges ne sont pas du tout laxistes. Ce sont les places de prison !», a-t-il affirmé.
«La prison chez moi est surchargée. Évidemment, un magistrat va se dire que s’il met une peine de prison, il n’y a pas la prison pour accueillir les gens», a-t-il ajouté. Robert Ménard a également pointé du doigt le président de la République, Emmanuel Macron, qui selon lui, n’a pas pris le problème à bras-le-corps.
Selon les données du ministère de la Justice, en mai 2023, le nombre de détenus en France a atteint un niveau record, avec 73.162 personnes incarcérées, pour seulement 60.867 places opérationnelles dans les établissements pénitentiaires. Cela porte la densité carcérale à 120,2%, contre 117% il y a un an et 108% en mai 2021.
Pour faire face à la surpopulation carcérale, le gouvernement a envisagé dès 2018 un plan de construction de 15.000 places de prisons supplémentaires entre 2022 et 2027. Un plan jugé «sous-dimensionné» dans un rapport parlementaire. À l’heure actuelle, seules 2.441 cellules ont été construites, soit 35% de l’objectif initial.