Invité de la Matinale de CNEWS ce mardi, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a réagi au plan de lutte contre la fraude sociale dévoilé par le gouvernement. Selon lui, le focus doit être mis sur la «fraude à la déclaration».
«Il y a une urgence chaque année». Invité sur CNEWS ce mardi matin, le ministre du Travail Olivier Dussopt est revenu sur le plan anti-fraude sociale annoncé la veille par Gabriel Attal, ministre des Comptes publics.
Dénonçant la fraude comme «une forme de trahison», Olivier Dussopt a tenu à rappeler que la fraude la plus massive n'est pas forcément celle à laquelle on pense. Selon lui, «il y a la fraude aux allocations dont on parle souvent, mais le plus gros c'est la fraude à la déclaration».
«Le travail illégal, c'est le plus gros objet financier de la fraude sociale. C'est du travail non-déclaré sur lequel il n'y a pas de cotisations de payées», a-t-il expliqué. «Derrière le travail illégal, il y a de véritables emprises, des relations de domination et même de l'esclavagisme», a ajouté le ministre.
plusieurs milliards d'euros
Très difficile à évaluer, la fraude sociale représente un manque à gagner de plusieurs milliards d'euros. Rien que pour les prestations sociales, celle-ci est évaluée entre 6 et 8 milliards d'euros par an, selon la Cour des comptes.
Pour lutter contre le phénomène, le gouvernement entend doubler le nombre de redressements d'ici à 2027, avec un projet emblématique, la fusion de la carte Vitale et de la carte d'identité dont les modalités précises restent toutefois à préciser.