«Les Républicains ne sont pas dans le marchandage, c’est une affaire de conviction», a déclaré ce mardi le président du groupe LR à l'Assemblée nationale Olivier Marleix, alors que le gouvernement tente d'obtenir un compromis avec la droite sur le texte immigration.
Un non catégorique. Alors que Gérald Darmanin s'est dit prêt à travailler sous certaines conditions avec LR en vue d'un accord sur la prochaine loi immigration, Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, a fermé la porte à cette hypothèse.
«Les Républicains ne sont pas dans le marchandage, c’est une affaire de conviction», a-t-il dit sur RTL. «Il y a urgence à prendre les choses en main, or je ne sens pas cette intention au sein du gouvernement», a ajouté le député d'Eure-et-Loir.
Projet de loi #Immigration : "Nous ne sommes pas dans le marchandage, c'est une affaire de conviction... On accueille 500.00 étrangers légaux par an, nos capacités à intégrer sont totalement débordées"@oliviermarleix dans #RTLMatin avec @amandine_begot pic.twitter.com/cowFp7whLe
— RTL France (@RTLFrance) May 30, 2023
Le ministre de l'Intérieur s'est récemment dit favorable à une série de propositions formulées par LR sur le sujet (conditionnement des visas, avec la modulation de l'aide au développement des pays concernés, mise en œuvre des laissez-passer consulaires, discussion autour des mineurs non accompagnés, contrôle à 360 degrés des demandes de titres de séjours, etc...).
Mais, dans le même temps, il a fermé la porte à d'autres comme l'affranchissement des traités européens en matière d'immigration, ou le fait que les demandes d'asile soient formulées hors du territoire national.
A Beauvau, on espère que ce projet de loi phare du second semestre 2023 soit discuté, au plus tard, en décembre prochain, à l'Assemblée nationale.