Un sondage BVA pour RTL publié ce vendredi indique que la cote de popularité d'Emmanuel Macron et celle d'Elisabeth Borne rebondissent, après la bataille autour de la réforme des retraites qui avait plombé l'exécutif.
La tempête sociale semble passée. Emmanuel Macron remonte dans les sondages après un plongeon au moment des mouvements sociaux contre la réforme des retraites.
Le chef de l'Etat regagne 6 points avec 32% des Français ayant une «bonne opinion» de lui, indique l'institut de sondage BVA, selon lequel Emmanuel Macron «sort du creux de la vague dans lequel il était après la séquence retraites» qui avait fait plonger sa popularité à son niveau de fin 2018, lors de la crise des Gilets jaunes.
La Première ministre Elisabeth Borne gagne quant à elle cinq points et remonte à 32%, selon ce baromètre. Les sondés ont également été interrogés sur l'immigration, au coeur d'un projet de loi attendu d'ici l'été, malgré les revirements de l'exécutif.
67% des Français interrogés considèrent qu'il y a «trop d'immigrés»
69% des Français interrogés se disent «préoccupés» par l'immigration, même si le sujet n'arrive qu'au sixième rang de leurs priorités (24%), loin derrière le pouvoir d'achat (56%), la santé (38%) et la sécurité (32%).
Les deux tiers (67%) considèrent par ailleurs qu'il y a «trop d'immigrés» en France et 43% seulement que l'immigration est «une chance pour la France». Ils reconnaissent néanmoins majoritairement (60%) que «les immigrés sont victimes de discriminations».
Alors que Les Républicains lancent une offensive sur le sujet, 73% des sondés se disent favorables à «organiser un référendum» et 66% souhaitent «durcir les conditions du regroupement familial». Mais 68% se rangent du côté du gouvernement, qui souhaite «régulariser les travailleurs sans papiers» dans les secteurs en tension.
Les sondés regardent avec méfiance les responsables politiques en matière d'immigration : le RN est le parti qui suscite le plus la confiance (36%), suivi de LR (30%) et du gouvernement (28%).
L'enquête a été menée les 24 et 25 mai auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, ave une marge d'erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.