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Infirmière tuée à Reims : le suspect a déclaré «en vouloir aux blouses blanches», selon le procureur

L'homme suspecté d'avoir poignardé mortellement une infirmière du CHU de Reims a dit «en vouloir aux blouses banches», a fait savoir le procureur de la République Matthieu Bourrette ce mercredi lors d'une conférence de presse.

Ce mercredi 24 mai, au lendemain de l’annonce de la mort de l’infirmière Carène Mezino, poignardée au CHU de Reims ce lundi 22 mai par un quinquagénaire souffrant de «troubles sévères», le procureur de la République, Matthieu Bourrette, est revenu lors d’une conférence de presse sur les dernières déclarations du suspect aux fonctionnaires de police.

«Il a déclaré en vouloir au milieu hospitalier indiquant avoir été maltraité depuis plusieurs années par le milieu psychiatrique. Il a ajouté en vouloir aux blouses blanches précisant que chaque fois qu’il croiserait une blouse blanche, il la planterait car il voulait se venger», a indiqué le procureur.

Si l’interpellation du suspect n’avait pas posé de problèmes, sa garde à vue, elle, a été plus compliquée, selon Matthieu Bourrette. «En garde à vue, si certains de ses propos ont été totalement incohérents, il reconnaissait avoir volontairement agressé les deux membres du personnel de santé en raison de leur qualité et parce qu’il en voulait à la psychiatrie, qu'il qualifiait de criminels, d'assassins, ou encore de faux-jetons», a précisé le procureur.

D’après Matthieu Bourrette, au cours de ces six derniers mois, le mis en cause a consulté son psychiatre au moins cinq fois, dont la dernière remonte au 10 mai 2023. «Le psychiatre a précisé que l’intéressé était passé au service lundi 22 mai au matin, sans doute pour prendre son traitement, mais qu’il ne l’avait pas vu», a ajouté le procureur.

Selon le psychiatre, le quinquagénaire venait «tous les jours de semaine au service médical prendre ses cachets. Le vendredi, il venait récupérer son sachet de cachets pour le week-end».

D’ailleurs, lors de l’interpellation, les forces de l’ordre ont retrouvé sur le mis en cause «plusieurs cachets pouvant correspondre à une partie de la prise médicamenteuse du jeudi», a fait savoir le procureur, indiquant également qu’«en perquisition à son domicile, nous avons pu appréhender un sachet de médicaments, semblant correspondre à une prescription qui avait pu lui être remise le vendredi après-midi» notant que «le sachet n’était ni ouvert, ni entamé».

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