Invitée de CNEWS ce mardi 23 mai, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP, a déploré une administration «froide et ingrate» envers des policiers, «souvent vus comme des simples numéros».
Un métier «de plus en plus difficile au quotidien, dans une société de plus en plus violente». Ce mardi 23 mai, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP, était l’invitée de CNEWS.
Elle a pointé du doigt le manque de considération dont pouvaient parfois souffrir les policiers. «L’administration n’est pas reconnaissante, elle est parfois ingrate et froide et les voit même comme des simples numéros», a-t-elle déploré.
Linda Kebbab a porté la voix de fonctionnaires qui se sentent «immobilisés dans leur vie de policier» et qui ne bénéficient pas d’un «suivi psychique et psychologique à la hauteur».
Une «criminalité grandissante» à Marseille
Alors qu’une nouvelle fusillade a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi à Marseille (Bouches-du-Rhône), Linda Kebbab a considéré que les autorités avaient «fermé les yeux sur la criminalité grandissante» dans la cité phocéenne.
Linda Kebbab : «On a fermé les yeux sur la criminalité grandissante. Ces enfants qui sont devenus des ados puis des adultes criminels règlent leurs comptes entre eux, mais pas seulement parce qu'il y a parfois des balles perdues» dans #LaMatinale pic.twitter.com/rjPr4ECsTy
— CNEWS (@CNEWS) May 23, 2023
Lors de sa prise de parole, elle a remis en cause le souhait de Samia Ghali, maire adjointe de Marseille, qui a plaidé pour une intervention des militaires dans les quartiers sensibles. «C’est une mesure qui est là pour faire du buzz, qu’est-ce que l’armée va faire de plus que la police sur le terrain ?».
Depuis le début de l’année 2023, 21 personnes ont été tuées en raison des trafics de drogue à Marseille. Les victimes sont en général de jeunes hommes, parfois des adolescents, situés en bas de l'échelle des trafics, guetteurs ou vendeurs sur les points de deal, visés par des tueurs de bandes rivales.