Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, les LR, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Olivier Marleix ont dévoilé deux propositions de loi offensives permettant à la France de «reprendre le contrôle» sur l’immigration.
«Il faut compter avec nous». Les trois leaders de la droite, à savoir Éric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau, comptent mettre le président de la République Emmanuel Macron au défi de sortir de ses atermoiements sur l’immigration.
De ce fait, les trois dirigeants LR ont annoncé, dans un entretien accordé au JDD et publié ce samedi 20 mai, qu’ils déposeront deux propositions de loi cette semaine visant à «changer totalement de cadre en matière de politique migratoire».
«Les Français nous le disent dans tous les sondages : il y a trop d'immigrés. Il faut reprendre le contrôle», déclare dans le JDD le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
La première proposition de loi est d’ordre «constitutionnelle». En effet, LR veut organiser la tenue d’un référendum sur la politique migratoire pour que les Français puissent ainsi «se prononcer sur tout projet de loi ou projet de loi organique quel qu’en soit le sujet, y compris l’immigration», a martelé Bruno Retailleau.
Une immigration contrôlée au niveau national
Dans ce même texte, le parti d'Eric Ciotti souhaite aussi inscrire dans la Constitution «la possibilité de déroger à la primauté des traités et du droit européen avec une loi organique, votée dans les mêmes termes par les deux Assemblées ou approuvée par référendum».
Un bouclier constitutionnel utilisé «quand les intérêts fondamentaux de la nation sont en jeu» et qui ne pourra pas, selon Bruno Retailleau, être contredit «par le droit international».
Aussi, Les Républicains entendent aussi «élever au rang constitutionnel le principe d’assimilation». À travers cette proposition, le Parlement pourra se prononcer chaque année sur les quotas et éloigner les étrangers représentant une menace pour la sécurité publique ou les personnes condamnées à une peine d’emprisonnement.
Une mesure qui permettrait à la France de maîtriser l’immigration et de «mettre fin à une situation incontrôlée», selon Éric Ciotti qui se dit «pas adepte d’une immigration zéro, parce que c’est illusoire».