Deux étudiants ont été visés par des menaces de mort après la découverte d'un tag, vendredi 12 mai, sur la façade de la bibliothèque universitaire droit-lettres de l'Université Grenoble-Alpes à Saint-Martin-d'Hères (Isère). Membres du syndicat UNI, classé à droite, ils ont déposé plainte contre X.
Une enquête a été ouverte. Un tag a été découvert, vendredi 12 mai, affichant des menaces de mort sur la façade de la bibliothèque universitaire droit-lettres de l'Université Grenoble-Alpes à Saint-Martin-d'Hères (Isère). Il était écrit : «10 améliorable. Mort à Yvenn, mort à Samuel». Cette inscription visait deux membres de l'UNI, Yvenn Le Coz, responsable de l’UNI Grenoble, et Samuel Sakpa, élu de l’UNI/Droit. Ces deux étudiants ont annoncé avoir porté plainte contre X.
La raison de la menace : «le 10 améliorable». Cette mesure, réclamée par des groupes de la gauche radicale, permettrait à tous les étudiants d'obtenir la note-plancher de 10/20, et ce, même sans passer le partiel. Ainsi, ils accéderaient à l'année suivante à l'université. L'UNI s'était dit «opposée» à cette initiative, la jugeant «anti-méritocratique».
Un sentiment d'impunité
Interrogé par CNEWS, Yvenn Le Coz a indiqué être choqué par ces menaces de mort et a ajouté : «On a un sentiment d'impunité chez ces militants antifas. Ils peuvent se permettre d'aller toujours plus loin jusqu'à appeler au meurtre aujourd'hui». Et d'ajouter : «Ça renforce notre volonté de nous engager, de lutter contre ce fléau qui est l'extrême gauche».
L'Université Grenoble-Alpes a également réagi et «condamne avec la plus grande fermeté les menaces de mort proférées à l’encontre de ces deux étudiants et leur exprime son soutien», via un communiqué. «L’UGA affirme son attachement sans faille aux valeurs républicaines», est-il ajouté. L'université a engagé des poursuites judiciaires.
L’@UGrenobleAlpes condamne avec la plus grande fermeté les menaces de mort proférées à l’encontre de deux étudiants et leur exprime son soutien.
L’UGA affirme son attachement sans faille aux valeurs républicaines. Elle a engagé des poursuites judiciaires.— Université Grenoble Alpes (@UGrenobleAlpes) May 12, 2023
Olivier Dugrip, recteur de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, et Gabriele Fioni, recteur délégué à l’enseignement supérieur, ont réagi par communiqué. «Nous exprimons tout notre soutien aux étudiants pris pour cible et à la communauté éducative». Et de poursuivre : «ces menaces sont inacceptables et nous nous associons aux équipes pour assurer notre attachement à la liberté d’expression et au respect des opinions de chacun».