Le collège Paul-Langevin d’Etupes (Doubs) est au coeur d'une polémique après avoir proposé à la cantine du requin peau bleue, une espèce en danger critique d’extinction en Méditerranée.
Une suggestion de plat qui a du mal à passer. Le collège Paul-Langevin d’Etupes (Doubs) a créé la polémique en proposant le 2 mai dernier à ses élèves du requin peau bleue à manger à la cantine, une espèce en danger critique d’extinction en Méditerranée.
Mécontente de cette proposition inscrite sur le menu hebdomadaire, une enseignante de l’établissement a contacté le journaliste Hugo Clément.
Le journaliste et militant écologiste a ensuite pris contact avec des journalistes d'investigation, qui ont réalisé un reportage sur place à ce sujet le jeudi 4 mai, diffusé sur Vakita.
Le requin peau bleue en voie d’extinction
Les reporters ont rappelé que si la vente du requin peau bleue est légale, cette espèce demeure néanmoins en danger critique d’extinction dans le Pacifique. D’ailleurs, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) l’a catégorisé comme une espèce «quasi menacée».
Or, dans le reportage, l’étiquette indiquant la provenance du requin a confirmé que ce dernier provenait d’Espagne. Pourtant, cette même étiquette a également assuré que la zone de pêche était située dans la région sud-est de l’océan Pacifique.
Une situation trouble, amenant une polémique qui a dérangé la direction de l’établissement et certains parents d’élèves. «Celui qui a été servi aux élèves vient a priori du Pacifique, où il est en croissance. Il y a là une confusion», a confié Eric Peultier, représentant élu des parents d’élèves PEEP, dans les colonnes de l’Est Républicain.
La proviseure du collège se défend
La proviseure du collège, Fabienne Démoulin, a tenu à se défendre devant le tollé provoqué par cette affaire. «Personne n’était au courant de la situation du requin peau bleu. Encore une fois, c’est en toute légalité que nous avons agi. Surtout, nous n’avons pas mis en danger les élèves», a affirmé cette dernière auprès du journal régional.
Elle a déploré que son établissement soit pointé du doigt pour cette histoire alors qu’il est très investi sur la thématique écologique. «Le collège fait beaucoup de choses en faveur du développement durable et les élèves sont très investis. Je préférerais que l’on parle de cela», a conclu Fabienne Démoulin.
En effet, le collège a reçu le label E3D (établissement en démarche de développement durable), signifiant qu’il s’est engagé à apporter des solutions concrètes pour répondre aux objectifs de l’Agenda 2030.