Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi 9 mai avoir demandé aux préfets d’interdire toutes les prochaines manifestations organisées par l’ultradroite.
L’exécutif réagit après la polémique. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi 9 mai avoir demandé aux préfets d’interdire toutes les prochaines manifestations organisées par l’ultradroite.
«J’ai donné comme instruction aux préfets de police que tout militant d’ultradroite ou d’extrême droite, que toute association ou collectif appareillés, partout sur le territoire national, qui déposera des manifestations dans le sens décrit, les préfets prendront des arrêtés d’interdiction. Nous laisserons les tribunaux juger de savoir si la jurisprudence permettra en effet de tenir ces manifestations», a confirmé le ministre à l’Assemblée nationale.
"Vous avez raison, ce qui s'est passé dans les rues de Paris pour cette manifestation est évidemment inacceptable", déclare @GDarmanin. Le ministre de l'intérieur explique avoir donné comme instruction aux préfets d'interdire toute manifestation d'extrême droite.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/YtQtplgP1C
— LCP (@LCP) May 9, 2023
Cette annonce a fait suite aux différentes polémiques nées après la manifestation organisée par le Comité du 9-mai samedi dernier à Paris. Le gouvernement a été pointé du doigt pour ne pas avoir interdit ce mouvement de contestation.
le rassemblement de samedi jugé «inacceptable»
Devant les députés, Gérald Darmanin a jugé ce mardi «inacceptable» ce rassemblement d’environ 600 membres de l’ultradroite. Ces derniers, qui ont arboré des croix celtiques, ont défilé pour la plupart avec le visage dissimulé.
«Ce qu’il s’est passé dans les rues de Paris est évidemment inacceptable. La Première ministre a eu raison de dire que ces vues de manifestants étaient profondément choquantes pour la République», a ajouté le ministre de l'Intérieur lors des questions posées au gouvernement.
Ce dernier a révélé qu’une manifestation du même type avait déjà fait l’objet d’un signalement de la part de l’exécutif mais cette dernière avait finalement pu avoir lieu.
«Cette manifestation n’a pas été déposée, contrairement à ce que j’ai pu entendre, par un collectif ou une association, mais par un individu isolé (…) En janvier dernier, sur les mêmes motifs, nous avons souhaité interdire cette manifestation. Le tribunal administratif de Paris, et je le regrette, nous a sommé malheureusement de pouvoir laisser s’organiser», a confié Gérald Darmanin.