Ce lundi 8 mai, lors de l’hommage à Jean Moulin depuis le Mémorial de la prison de Montluc à Lyon (Rhône), Emmanuel Macron a décrit la République comme «nécessaire, vitale et juste».
Lors de son hommage à Jean Moulin, ce lundi 8 mai depuis le Mémorial de la prison de Montluc à Lyon (Rhône), Emmanuel Macron a associé le nom de l'ancien préfet et chef de la résistance mort en 1943 sous la torture à l'historien Marc Bloch, aussi torturé puis fusillé en 1944. «Ils nous disent que la République française n'est par définition ni bonne ni mauvaise, elle est nécessaire, vitale, juste», a-t-il déclaré.
Jean Moulin «avait la certitude intime, indéracinable, que la France en laquelle il croyait serait victorieuse, que d'autres si ce n'est lui en cueilleraient les fruits», a ajouté Emmanuel Macron.
Le mémorial de Montluc à Lyon est l'un des 10 «Hauts lieux de la mémoire nationale». Construite en 1921 pour être initialement une prison militaire, Montluc servait encore de maison d'arrêt pour femmes, dans des conditions de grande vétusté, quand elle a définitivement fermé ses portes en 2009. Au total, environ 10.000 personnes y ont été incarcérées, dont 6.000 ont été déportées, entre janvier 1943 et août 1944.
transmettre la mémoire
Le président de la République a également rendu hommage aux passeurs de mémoire. «Pour continuer cette transmission, ayons confiance en nous et en ceux qui nous suivront».
Claude Bloch, aujourd’hui âgé de 94 ans, a passé à 15 ans par la prison avant d'être déporté à Auschwitz. Ce lundi, il a accompagné le président dans sa déambulation. Il s'est d'ailleurs dit «satisfait du discours» du chef de l’Etat.
Ce lundi, dans la matinée, Emmanuel Macron a fêté le 78e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie. A cette occasion, il a remonté les Champs-Élysées vers 11h, escorté par la garde républicaine, en compagnie de la Première ministre Elisabeth Borne. Le chef de l’État a ensuite déposé une gerbe de fleurs au pied de l’Arc de triomphe, avant de raviver la flamme du tombeau du soldat inconnu à 11h18.
Des Français toujours en colère
Ce lundi 8 mai a également été marqué par des mobilisations contre le président de la République. En effet, quelque 3.000 personnes selon la préfecture du Rhône, 5.000 selon la CGT, ont manifesté dans une ambiance tendue pour protester contre la réforme des retraites.
Les rassemblements ayant été interdits dans un large périmètre autour du mémorial, les participants ont défilé en bordure de la zone interdite. Les forces de l'ordre ont, quant à elles, repoussé toute tentative d'incursion en zone prohibée par des tirs de gaz lacrymogènes, selon les journalistes de l'AFP.