Le «Chant des partisans» fait partie du répertoire de chaque célébration du 8-Mai, marquant la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Quelle est l'origine de cette chanson également appelée «La Marseillaise de la Révolution» ?
Un symbole de la Résistance. Comme le veut la tradition, ce lundi 8 mai, le «Chant des partisans» a retenti à Paris sur les Champs-Élysées, au pied de l'Arc de Triomphe, lors de la commémoration de la victoire de la Seconde Guerre mondiale.
Le 8 mai 1945, les pays alliés faisaient capituler l'Allemagne nazie, et signaient ainsi la fin du conflit en Europe.
Vieilles de quatre-vingt-deux ans, les paroles de cette chanson sont l'œuvre d’une certaine Anna Marly, chanteuse et guitariste française d'origine russe. En 1941, alors qu’elle lisait un article sur les partisans - résistants qui tendaient notamment des pièges aux soldats allemands - elle a affirmé avoir été prise d’indignation, ce qui a motivé l’écriture de cette chanson.
La première version était en russe
La première version de ce titre était en russe et a connu un franc succès sur scène ou à la BBC, la radiotélévision britannique, sur laquelle elle a souvent été diffusée. Mais c’est en 1942 que le destin du «Chant des partisans» va prendre un autre tournant.
Alors qu’Anna Marly interprétait le titre lors d’une soirée, elle a été repérée par un journaliste français qui l’a mise en contact avec Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon. Tous deux écrivains, ils seront à l’origine de la version française, qui sera interprétée par Germaine Sablon qui était alors la compagne de Maurice Druon.
Très largement popularisé en 1943, le «Chant des partisans» est rapidement devenu l’hymne de la Résistance française face à l’occupation nazie. Depuis, le titre est devenu un symbole réinterprété à de nombreuses reprises par des artistes contemporains, comme Mireille Mathieu, Johnny Hallyday ou encore Benjamin Biolay.