Un homme de 37 ans a subi une ablation d'un testicule à la suite d'un tir de lanceur de balles de défense (LBD), ce lundi 24 avril, lors d'une «casserolade» à Nantes. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après qu'un homme de 37 ans a subi l'ablation d'un testicule suite à un tir de LBD, ce lundi soir, lors d'une «casserolade» à Nantes, a-t-on appris ce mardi auprès du parquet. Une enquête doit désormais «déterminer si ce tir a été réalisé dans des conditions régulières».
La scène s’est déroulée peu avant 22h30, sur une place située à proximité de la préfecture, après une série de face-à-face entre les manifestants et les forces de l’ordre dans divers endroits du centre-ville. Environ 500 personnes s'étaient rassemblées vers 20h au son des casseroles pour le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Munis de toutes sortes d’ustensiles bruyants, les manifestants avaient ensuite improvisé un défilé dans l’hyper centre de la ville, dans une ambiance plutôt calme.
Vers 21h, les manifestants ont voulu à plusieurs reprises pénétrer dans les ruelles très fréquentées du quartier historique de Bouffay, essuyant quelques tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre pour les repousser. C'est à ce moment qu'un LBD a été utilisé par les forces de l'ordre. «La victime a immédiatement été transportée à l’hôpital, et a subi l’ablation d’un testicule», a indiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
La victime placée en garde à vue puis libérée
Le parquet a ouvert mardi matin une enquête confiée à l’IGPN afin de «déterminer si ce tir a été réalisé dans des conditions régulières», selon le magistrat. Initialement placé en garde à vue pour «violences volontaires sur des personnes dépositaires de l’autorité publique», et pour «jet de projectile», l’intéressé a été remis en liberté «dans l’attente de la poursuite des investigations», a-t-il précisé.
Présent lors de cette manifestation, le député de la France Insoumise Andy Kerbrat a regretté mardi sur Twitter «qu’un jeune homme se retrouve émasculé alors que la manifestation était festive, sans aucune violence».
Il a également demandé au ministre de l’Intérieur «d’interdire ces armes mutilantes, symboles d’une répression inacceptable».