La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a répondu à deux comédiennes militantes ce lundi soir, en marge de la cérémonie des Molières.
Une réaction remarquée. En marge de l'édition 2023 de la cérémonie des Molières, les deux comédiennes Toufan Manoutcheri et Lucie Astier ont interpellé la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et le gouvernement sur la réforme des retraites et la gestion politique de l'exécutif.
«Tout seul, dans sa bonne logique ultralibérale, du haut de sa tour d’ivoire, il [Emmanuel Macron sic] a décidé de reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Les acteurs ne sont pas des chiens, ni des chiennes», ont déclaré les deux militantes, avant d'encourager à la poursuite des «casserolades».
Présente dans la salle, la ministre de la Culture s'est levée et s'est défendue. «D'habitude le rôle du ministre est de rester assis et ne rien dire, mais là ce n'est pas possible», a lancé en préambule Rima Abdul Malak, qui a succédé à Roselyne Bachelot en mai 2022.
«Un budget historique pour le secteur culturel»
«Cette phrase de Gérard Philipe qui a été dite [en référence à la citation employée par les deux comédiennes] a été dite en 1957. Il n'y avait même pas de ministère de la Culture à l'époque. Aujourd'hui il y en a un qui défend haut et fort l’exception culturelle française dans le monde, qui défend le régime de l'intermittence qui est une fierté pour notre pays», a répliqué la ministre.
«Vous avez un ministère qui a débloqué des aides massives pendant la crise [du Covid-19 ndlr] pour tous vous soutenir», a poursuivi Rima Abdul Malak, se félicitant également d'avoir obtenu «le budget historique pour le ministère de la Culture, en hausse de 7% par rapport à l'année dernière».
Si cette prise de parole a sonné, pour la majorité comme une bonne initiative, sur les réseaux sociaux plusieurs internautes ont dénoncé une séquence prévue, ou préparée, permettant à la ministre de défendre le gouvernement qui peine à tourner la page de la réforme des retraites.