Alors que l’opération «Wuambushu», visant à expulser les immigrés clandestins de Mayotte, a démarré ce mardi, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a suspendu l'évacuation d'un bidonville, prévue tôt ce matin. La préfecture fait appel de cette décision.
Un coup d'arrêt pour l'opération «Wuambushu». La justice a suspendu l'évacuation d'un bidonville de Koungou, initialement prévue à 6h00 ce mardi matin dans le cadre de la vaste opération de lutte contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte.
Pour justifier sa décision, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a indiqué avoir constaté «l'existence d'une voie de fait», et des conditions d'expulsions alors «irrégulières».
La préfecture fait appel
«Le préfet de Mayotte prend acte de la décision du tribunal judiciaire de Mamoudzou. Il a demandé aux avocats de l'Etat de faire appel», a réagi auprès de l'AFP la préfecture de Mayotte.
De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a assuré sur Twitter que l'opération menée sur l'île vise à «restaurer la paix républicaine». «Ce qui met en danger la population c’est l’insalubrité, l’insécurité et la non reconnaissance du droit de propriété», a-t-il ajouté.
L’action menée à Mayotte est la restauration de la paix républicaine. C’est une action difficile mais extrêmement résolue. Ce qui met en danger la population c’est l’insalubrité, l’insécurité et la non reconnaissance du droit de propriété. Le préfet fait appel de cette décision. https://t.co/sM2qbHtk7A
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 25, 2023
Selon les informations du correspondant de CNEWS présent sur place, le préfet n'a pas encore communiqué «sur la tenue ou l’annulation des évacuations» prévues plus tard dans la journée, dans le cadre de l'opération «Wuambushu».