Le président (LR) du Sénat Gérard Larcher a exprimé ce samedi sa réticence à engager une réforme des institutions, comme le souhaite Emmanuel Macron, s'interrogeant sur l'opportunité du «moment».
«Nous sommes toujours prêts à examiner ce qui améliore le fonctionnement de la démocratie : simplification, décentralisation, et nous y travaillons... Mais est-ce le moment ?» Le président du Sénat Gérard Larcher a exprimé, samedi 22 avril, sa réticence à engager une réforme des institutions.
Dans un entretien au Parisien, Gérard Larcher s'interroge notamment sur l'opportunité du «moment» quand les sujets «d'inflation et de crise des services publics» semblent prioritaires.
Un chantier relancé par Emmanuel Macron
Dans son allocution lundi, Emmanuel Macron a exprimé vouloir présenter prochainement «des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité et en participation citoyenne».
«Si on interroge les Français sur leurs préoccupations, je doute qu'ils répondent : 'Réforme de la Cour de justice de la République, réforme du Conseil supérieur de la magistrature ou proportionnelle à l'Assemblée nationale», argumente de son côté le président Les Républicains de la chambre haute.
Le chef de l'Etat a récemment reçu à l'Elysée Gérard Larcher ainsi que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour évoquer ces questions. Si cette dernière s'est dite favorable à une réforme, elle a également remis en cause le timing, la crise des retraites n'ouvrant selon elle «pas un climat propice». Pour le président du Sénat, «le retour de la confiance, ce n'est pas le jeu de construction institutionnel comme priorité».