«Il y a une sorte de détestation d'Emmanuel Macron», a estimé sur CNEWS Robert Ménard, maire de Béziers, alors le président français poursuit ce jeudi son entreprise d'«apaisement» du pays avec un déplacement dans l'Hérault consacré à l'éducation.
Le retour d’Emmanuel Macron sur le terrain ce mercredi en Alsace, après la crise déclenchée par l’adoption de la réforme des retraites, a été on ne peut plus mouvementé. Hué par la foule, le président de la République a eu des échanges tendus avec des opposants, et l’électricité a même été coupée par la CGT dans l’usine qu’il a visitée.
Sa visite ce jeudi à Ganges, dans l’Hérault, risque d’être tout aussi agitée. Selon le maire de Béziers, Robert Ménard, «il y a une espèce de détestation de sa propre personne», mais estime toutefois qu’Emmanuel Macron «a raison d’aller» à la rencontre des Français. «Sinon, on va dire qu’il reste dans son château, qu’il se cache de tout le monde», a-t-il affirmé.
«Je pense que la démocratie, c’est aussi ça. (…) Emmanuel Macron accepte de se faire engueuler. C’est à la fois un mauvais signe parce qu’il y a une exaspération invraisemblable, et en même temps, c’est un signe de vitalité. Je trouve bien que dans mon pays, un certain nombre de gens puissent dire (…) au chef de l’État qu’il dit n’importe quoi. Je trouve ça positif, paradoxalement», a-t-il expliqué.
Selon l’élu sans étiquette mais proche de l’extrême droite, le véritable problème réside dans le fait qu’Emmanuel Macron exaspère et ne bénéficie que d’une faible cote de popularité alors même qu’il lui reste quatre années de mandat à accomplir. «Ça va être un chemin de croix pendant quatre ans», a-t-il estimé.
Ce jeudi, le chef de l’État entame un déplacement sur le thème de l’éducation au lycée Louise-Michel de Ganges, où il s’entretiendra avec des professeurs, des élèves et des parents, accompagné du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye.