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«Déconnecté», «hors de la réalité» : une partie de la classe politique foudroie l’allocution d’Emmanuel Macron

L'allocution d'Emmanuel Macron a suscité une vive indignation du côté de l'opposition. [Mischa Schoemaker/Pool via REUTERS]

L’allocution d’Emmanuel Macron a immédiatement suscité un raz-de-marée de réactions au sein de la classe politique. Si le chef de l’État a été soutenu par sa Première ministre, il a été jugé comme «déconnecté» et «hors de la réalité» par l’opposition.

Une fois l’allocution terminée, la classe politique s’est empressée de réagir aux propos tenus par Emmanuel Macron. Alors que le chef de l’Etat a jugé que les changements enclenchés par sa réforme des retraites étaient «nécessaires», Jean-Luc Mélenchon a lui déclaré avoir suivi une prise de parole «complètement hors de la réalité». «Emmanuel Macron assume le vol de deux ans de liberté», a indiqué le chef des Insoumis sur Twitter.

Le député LFI Louis Boyard a lui jugé qu'Emmanuel Macron ne savait «plus quoi faire pour endormir les Français».

Sur CNEWS, le député LFI, Manuel Bompard a de son côté estimé qu'Emmanuel Macron était le seul à vouloir aller de l'avant après la promulgation de la réforme et que son allocution était teintée « d'arrogance et de mépris»

De son côté, Marine Le Pen, présidente des députés du RN à l’Assemblée nationale, a considéré qu’Emmanuel Macron, qui «aurait pu retisser le lien avec les Français», a «choisi de nouveau de leur tourner le dos et d’ignorer leurs souffrances». Une pratique qu’elle a jugé comme «déconnectée».

Alors qu’Emmanuel Macron a développé les différents «chantiers» à venir pour la France, Eric Ciotti, patron des Républicains, a lui assisté au déballage d’un «long catalogue de vœux pieux qui n’apporte ni cap, ni nouveauté».

Toujours à droite, Nadine Morano, invitée de CNEWS, a estimé qu'Emmanuel Macron était «un président qui incarne la fracturation de notre pays.»

Tandis que le député européen Yannick Jadot, candidat à la présidentielle de 2022 pour Europe Écologie-Les Verts, s’est dit «inquiet» et «effaré», le communiste Fabien Roussel, s’est adressé, avec humour, aux Français n’ayant pas suivi l’allocution du président. «Ceux qui n’ont pas écouté n’ont rien perdu», a-t-il tweeté.

 

Un camp soudé derrière son président

Si la prise de parole d’Emmanuel Macron a suscité des réactions négatives du côté de l’opposition, le chef de l’État bénéficie toujours du soutien de son camp. «Emmanuel Macron l'a formulé avec force: «Nous avons devant nous 100 jours d'apaisement, d'unité, d’ambition et d'action au service de la France». Je présenterai la semaine prochaine la feuille de route de mon Gouvernement», a promis la Première ministre Elisabeth Borne.

La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé a elle simplement glorifié l’allocution du chef de l’Etat. «Une ambition claire pour la France et les Français.

Si la majorité présidentielle semble avoir été fragilisée par les décisions prises pour faire aboutir ce projet de loi, Karl Olive a réaffirmé sa volonté de travailler aux côtés du président de la République.

Sur CNEWS, le député des Yvelines a également pointé du doigt la contestation contre la réforme. «Certains pensent que c’est en renversant des poubelles, en tapant sur des casseroles… c’est ça la France ?», s’est-il interrogé.

Karl Olive a cependant reconnu des failles du côté de la majorité dans la méthode et dans la communication. «On n'a pas été bons sur la manière d'apporter cette réforme (...) On aurait dû passer beaucoup plus de temps sur le terrain» a-t-il confessé.

Autre député de la majorité à prendre la défense du président face à ses détracteurs, Mathieu Lefèvre. Invité de CNEWS, ce dernier a estimé qu'Emmanuel Macron était un «rempart contre l'immobilisme, au moment où l'immobilisme ne fait qu'un avec le risque de déclassement du pays». 

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