La qualité de l'air continue de s'améliorer en Ile-de-France, assure Airparif ce jeudi 13 avril, qui souligne néanmoins que 40.000 Franciliens respirent toujours un air trop pollué.
Du mieux, même si la pollution dépasse toujours les recommandations de l'OMS. La qualité de l'air en Ile-de-France s'est encore améliorée en 2022 selon un communiqué de l'observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France ce jeudi, même les niveaux de pollution observés restent encore loin de respecter les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
DEs contrastes, selon les polluants
«Les niveaux de pollution au dioxyde d'azote et aux particules fines ont baissé en Ile-de-France en 2022, dans la continuité de la tendance nette constatée sur les vingt dernières années», souligne Airparif, qui explique que cette baisse «est liée aux réglementations et aux actions complémentaires menées à l'échelle locale, nationale et européenne permettant la diminution des émissions de polluants de l'air en particulier de l'industrie et du trafic routier et du chauffage résidentiel et tertiaire».
Selon l'observatoire régional, cette baisse «a également été favorisée par des conditions météorologiques globalement favorables à la dispersion de la pollution de l'air, ainsi qu'à des températures clémentes en période hivernale qui ont limité l'usage et donc les émissions du chauffage».
Et bonne nouvelle, pour la première fois, aucun Francilien n’est exposé à un air dont la concentration dépasse la valeur limite réglementaire pour les particules PM10 (c'est-à-dire les particules liées principalement en Ile-de-France au chauffage résidentiel et tertiaire, avec en premier lieu le chauffage au bois, puis au transport routier ainsi qu'à l'agriculture et aux chantiers).
Néanmoins, 40.000 Franciliens sont toujours exposés à un air dont les concentrations dépassent la valeur limite pour le dioxyde d’azote (qui est un polluant indicateur des activités de combustion, notamment le trafic routier). A noter que ces dépassements ont été intégralement situés dans le périmètre de la métropole du Grand Paris, le long des principaux axes de circulation.
Des pistes d'amélioration
Des bons chiffres qui restent à relativiser, alors que pas moins de 7.900 décès prématurés sont encore liés à la pollution de l'air en 2022, selon les chiffres de l'Observatoire régional de santé en Ile-de-France, et auraient pu être évités si les mesures adéquates avaient été prises.
Concrètement, en 2022, «les 12 millions d’habitants de la région Ile-de-France ont été exposés à un air dont les concentrations en particules fines et en ozone de basse altitude dépassent les seuils recommandés par l’OMS et 11,5 millions de Franciliens pour le dioxyde d’azote», rappelle Airparif.
Dans la région, c'est surtout l'ozone de basse altitude, polluant de l'air et gaz à effet de serre qui se forme par combinaison d'autres polluants en présence d'une forte chaleur et d'un fort ensoleillement, qui reste le gros point noir. Sa présence s'accroît avec le réchauffement climatique.