Les députés de La France Insoumise (LFI) ont voté ce mardi 11 avril pour la réintégration d'Adrien Quatennens dans leur groupe parlementaire.
Adrien Quatennens retrouve sa famille politique. Suspendu depuis quatre mois, le député du Nord va réintégrer le groupe LFI à l'Assemblée nationale, après un vote organisé ce mardi par la formation politique. Précisément, 45 votes pour ont été recensés, 15 contre, 2 abstentions et 12 absents.
Adrien Quatennens a été condamné pour violences conjugales en décembre dernier. Il a écopé de quatre mois de prison avec sursis pour avoir giflé son ex-compagne. Suite à cette condamnation, le député avait été suspendu du groupe parlementaire LFI-NUPES. Une mise à pied qui devait prendre fin ce jeudi 13 avril.
Des conditions «réunies»
«A l'approche de la fin de cette sanction, le bureau du groupe parlementaire a mandaté un groupe de travail pour évaluer les conditions du retour d'Adrien Quatennens et, le cas échéant, formuler des propositions. Il ressort des échanges avec Adrien Quatennens que ce dernier est engagé dans un stage, en cours de finalisation, répondant aux critères attendus», a fait savoir la NUPES dans un communiqué.
«Lors de ces échanges, Adrien Quatennens a affirmé regretter les expressions médiatiques qu'il a eues à la suite de sa condamnation. Il reconnait que certains de ses propos ont eu pour effet, sans qu’il n’en ait eu l’intention, de relativiser la gravité des faits et d’inverser la culpabilité entre l’auteur et la victime de violence. Adrien Quatennens s'est engagé à poursuivre le travail qu'il a entamé ces derniers mois pour être en mesure de contribuer utilement à la lutte contre les violences faites aux femmes. Prenant acte des engagements pris, le groupe parlementaire LFI-Nupes considère que les conditions de la réintégration d'Adrien Quatennens sont réunies», peut-on lire dans le document.
Pour autant, plusieurs députés insoumis réclamaient une «clause de revoyure» concernant la décision de suspension de quatre mois, après une interview télévisée d'Adrien Quatennens en décembre, dans laquelle il détaillait les circonstances de la gifle assénée à son épouse et semblait, selon une députée, «inverser le rapport agressée/agresseur».