Au lendemain de la proposition du numéro un de la CFDT, Laurent Berger, de mettre en place une médiation pour trouver une voie de sortie à la crise sociale, François Bayrou, le président du MoDem, estime que «toute main tendue est bonne à prendre».
Ce mardi 28 mars, avant la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, avait demandé à l'exécutif de mettre en place une médiation pour trouver une voie de sortie à la crise sociale. Une proposition qu'il ne faut pas négliger selon François Bayrou, le président du MoDem, qui était questionné à ce sujet, ce mercredi 29 mars sur France 2. «Toute main tendue est bonne à prendre, toute main tendue doit être considérée», a estimé le maire de Pau.
Les députés MoDem favorables à la médiation
Les députés du MoDem, membres de la majorité présidentielle, avaient déjà déclaré, ce mardi, qu'ils étaient favorables à la médiation proposée par Laurent Berger, à l'inverse du gouvernement qui a fermé la porte à cette proposition. «C'est bien d'avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul», a souligné le président de groupe centriste, Jean-Paul Mattei, lors d'un point presse à l'Assemblée nationale.
.@bayrou sur la #reformedesretraites : "Le référendum était une méthode mais tout a déjà été acté et engagé. On ne peut pas changer de ligne à ce point mais on peut discuter" #Les4V pic.twitter.com/pxRDQgynDw
— Telematin (@telematin) March 29, 2023
«Un médiateur ne s'immisce pas dans le fond, il est là pour retrouver du liant et arriver à se parler, c'est ça qui est important. Il faut quelqu'un qui ne soit pas impliqué» directement sur la réforme, a insisté ce proche de François Bayrou.
Si les députés du MoDem sont ouverts au dialogue, il n'est pas question, pour autant, de retirer le texte : «Si l'idée était de retirer le texte pour entrer dans une médiation, ce n'est pas possible, le texte est devant le Conseil constitutionnel. Dans les 20 jours qui viennent, c'est ce Conseil constitutionnel qui pourra dire si ce texte est constitutionnel», a clarifié François Bayrou.