Un suspect a été mis en examen après l’incendie volontaire du porche de la mairie de Bordeaux jeudi 23 mars au soir, lors d’incidents ayant suivi la manifestation, a annoncé ce samedi 25 mars le parquet.
C'est certainement l’image que l'on retiendra de la mobilisation du 23 mars contre la réforme des retraites à Bordeaux. Samedi, un suspect a été mis en examen après l'incendie volontaire du porche de la mairie en marge de la manifestation bordelaise.
Le parquet a réclamé le «placement en détention provisoire» de cet homme «contre lequel existaient des indices graves et concordants de participation à ces faits».
La veille, le ministère public avait annoncé avoir placé cinq personnes en garde à vue après ce feu déclenché en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. Il avait indiqué que l'un des suspects avait été vu «en train de jeter une poubelle entièrement en feu» pour «alimenter le foyer» et interpellé à proximité de la mairie.
En revanche, «la participation aux faits d'incendie» n'a pas été «suffisamment établie à ce stade» contre les quatre autres personnes placées en garde à vue.
Un mineur également déféré
Malgré tout, une comparution lundi devant le tribunal correctionnel pour «participation à un attroupement armé et avec le visage partiellement ou totalement dissimulé» a été requise pour trois personnes.
Le dernier individu, mineur, «a également été déféré aux fins de jugement sur la culpabilité devant le tribunal pour enfants», précise le parquet.
Pour rappel, les imposantes portes de l'hôtel de ville de Bordeaux ont brûlé pendant une quinzaine de minutes, les fragilisant fortement.
La manifestation de jeudi a réuni entre 18 000 et 110 000 personnes à Bordeaux, selon la préfecture et l’intersyndicale.