«Je dirais parfois que ce sont des 'black bourges'», a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce vendredi dans La Matinale de CNEWS, à propos des black blocs. La France a connu ce jeudi sa 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Au total, 447 personnes ont été interpellées.
De nombreux heurts avec les forces de l’ordre ont émaillé la 9e mobilisation nationale contre la réforme des retraites, ce jeudi 23 mars 2023 à Paris, avant de se transformer en plusieurs cortèges «sauvages» dans le centre de la capitale. Ce vendredi matin, Gérald Darmanin a tenu à préciser au micro de CNEWS que la «quasi-intégralité des manifestants» avaient protesté «pacifiquement».
Mais pour le ministre de l'Intérieur, «il y avait un cortège de tête dans la manifestation, où il y avait 1.000 à 1.500 casseurs». Des black blocks qu'il a qualifiés même de «black bourges». «Parce que l'on sait tous que c'est parfois des enfants de bonne famille qui font cela», précise-t-il.
Pour l'occupant de la place Beauvau, ce sont «des gens qui ont attaqué aux cocktails Molotov, aux pavés, à la barre de fer des policiers et des gendarmes». Ajoutant que «ces gens veulent casser du flic, et s'ils pouvaient en tuer un, ils s'en réjouiraient»
«Il faut absolument que quelle que soit notre opinion sur la réforme des retraites, on puisse dire que cela n'est pas possible dans notre pays», a insisté ce matin Gérald Darmanin.
La mobilisation est entrée dans son troisième mois. Entre 1,089 million de personnes, selon les autorités, et 3,5 millions, selon la CGT, ont manifesté partout en France jeudi. Mais les cortèges, notamment à Paris et à Rennes, ont été émaillés de violences.
Dans le détail, Gérald Darmanin a fait état de «903 feux de mobiliers urbains ou de poubelles à Paris, 457 interpellations partout en France et 441 policiers et gendarmes blessés».
