Nouveau coup dur pour les organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 qui, après avoir été critiqués pour les prix des places pour assister aux épreuves, le sont à nouveau pour leur choix de ne pas rémunérer, ni même héberger les 45.000 bénévoles attendus.
C'est pourtant le principe du bénévolat. Le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo) de Paris 2024 est visé par de vives critiques, à quelques jours de l'ouverture ce mercredi 22 mars des inscriptions pour devenir bénévole pendant l'événement qui aura lieu du 26 juillet au 11 août 2024. En cause ? Le fait que les 45.000 «volontaires» attendus – 30.000 pour les Jeux Olympiques et 15.000 pour les Jeux Paralympiques – ne seront ni payés, ni hébergés.
Des bénévoles «volontaires»
Du côté du Cojo, on assure se plier aux règles déjà établies depuis des lustres. «Les volontaires aux JO existent depuis 100 ans. Au début, c'était l’armée et des scouts qui aidaient, jusqu'au moment où des personnes se sont dit qu'elles avaient envie de contribuer à l'accueil des Jeux dans leur pays en donnant un coup de main», s'est ainsi exprimé le Comité auprès de nos confrères du Parisien.
"les personnes retenues, qui pour la plupart poseront des jours de congé, devront venir à Paris par leurs propres moyens et trouver un hébergement pour une douzaine de jours, le comité d’organisation ne finançant pas et ne proposant pas de solutions"
https://t.co/3ZcHtXx1Nc— KIS (@Ecolodu6) March 20, 2023
De manière générale, en France, faire appel à des bénévoles pour participer à l'installation, à l'encadrement, à la sécurité, à l'animation et au démontage d'un événement quel qu'il soit est très courant. Qu'il s'agisse de l'organisation d'une course à pied, d'un concert, d'une manifestation ou encore de plus grands événements tels que les coupes du monde de rugby ou de football.
Le bénévolat a même été sanctuarisé par le Comité international olympique (CIO), comme étant «une opportunité unique d'engager une population autour de l'événement», relève le Cojo, qui doit lancer officiellement le recrutement de ceux qui seront «le visage des Jeux» ce mercredi. Le profil recherché ? Des personnes de toutes nationalités confondues, âgées de plus de 18 ans, parlant français et/ou anglais et disponibles au moins dix jours durant l'été 2024.
A noter donc que ces dernières bénéficieront d'un repas par jour, seront uniquement dédommagées de leurs frais de transports locaux mais ne toucheront pas de salaire et devront se débrouiller seules pour se loger sachant que la majeure partie d'entre elles seront affectées à Paris et en Ile-de-France. Des précisions loin d'être anodines quand on sait que les prix des chambres d'hôtels et autres locations Airbnb s'envolent déjà pour cette période, plus d'un an avant le grand rendez-vous.
Jusqu'à 160.000 candidatures attendues
Mais rien qui pourrait décourager les passionnés de sport, et tous ceux qui veulent être de la partie. A chaque édition, les Jeux Olympiques attirent entre 120.000 et 160.000 candidatures de bénévoles qui rêvent d'y participer, avait assuré le directeur délégué chargé des volontaires du comité d'organisation, Alexandre Morenon-Condé, le 18 octobre dernier, lors de la conférence de presse sur les «volontaires» des JO de Paris 2024.
Les bénévoles ne prendront pas la place des agents de sécurité ou encore des agents aux guichets par exemple et leur travail sera encadré par «une charte du volontariat». Celle-ci détaille leurs missions mais également toutes les tâches qui ne relèveront pas de leur compétence. Pas question en effet pour eux de manipuler de l'argent, d'être en première ligne pour assurer la sécurité des biens et des personnes ou encore de devoir porter des habits de protection.
En outre, la charte prévoit aussi la durée maximale de travail (10 heures par jour et 48 heures hebdomadaires) et précise que les bénévoles ne pourront pas porter leur uniforme en dehors de leur mission.