Quelques jours après le début des réquisitions d'éboueurs par la préfecture de police de Paris (PP), le nombre de tonnes d'ordures commence à baisser dans les rues de la capitale ce lundi 20 mars. Pour autant, certaines bennes sont restées bloquées.
Lentement, mais sûrement. Le ramassage des déchets à Paris «reste à ce jour très dégradé», a fait savoir la municipalité parisienne ce lundi, expliquant que le contexte social était toujours «tendu». Car si les réquisitions décidées par la PP – à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin – commencent à porter leurs fruits, 9.300 tonnes de déchets se trouvent toujours dans les rues, attendant d'être ramassées.
122 bennes n'ont pu être vidées
Un chiffre en légère diminution, alors que jusqu'à 10.000 tonnes de déchets non ramassés ont été recensés ce week-end, mais qui peine à baisser davantage. Alors que 118 bennes samedi et 168 bennes dimanche ont réalisé des tournées de collecte, seulement 73 bennes sur les 195 prévues ce lundi ont pu être vidées, selon les chiffres de la municipalité.
En cause ? «Le blocage partiel ou filtrant de toutes les installations du Syctom» qui ont «rendu très compliqué le vidage des bennes et donc la collecte», explique-t-on à l'Hôtel de Ville, assurant que «la situation reste extrêmement dégradée ce jour» et que l'objectif est «de prioriser la salubrité des rues, le traitement des parcours de manifestations liées à la réforme des retraites et le nettoiement des marchés alimentaires».
Réquisitions prises par le préfet de police @NunezLaurent pour assurer la collecte et le traitement des ordures :
115 camions bennes ont pris leur service ce matin à Paris
3 centres de tri de déchets ont été débloqués par les forces de l'ordre pic.twitter.com/mrgH0DDH8A— Préfecture de Police (@prefpolice) March 20, 2023
Du côté de la PP, on se félicite du déblocage de 3 centres de tri de déchets et de la reprise du service de 115 camions-bennes ce lundi, témoignant de l'avancement des réquisitions prises par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez «pour assurer la collecte et le traitement des ordures».
Et la situation ne devrait pas beaucoup évoluer dans les prochains jours, alors que l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine (94) reste toujours bloqué par les opposants à la réforme des retraites. Les éboueurs ont décidé ce lundi après-midi de reconduire la mobilisation jusqu'à la journée de grève interprofessionnelle prévue ce jeudi 23 mars.