Des milliers de postes de conducteurs, mais aussi d'ingénieurs et d'agents de maintenance à pourvoir : voilà ce que promettent les opérateurs des transports en commun franciliens. La RATP et SNCF Transilien prévoient en effet de recruter en masse en 2023. Alors comment postuler ?
Quelques jours après l'annonce par la RATP du lancement d'une campagne de recrutement «sans précédent» de 6.600 personnes (dont 4.900 en CDI), c'est au tour de Transilien SNCF de proposer l'embauche de plus de 900 nouveaux collaborateurs pour son réseau de RER, train et tram-train. Et tous les profils sont attendus, que l'on soit sans diplôme, titulaire du brevet, d'un Bac pro ou encore d'un Bac +2.
Qui peut postuler ?
A peu près tout le monde peut postuler, et surtout les femmes, puisque Transilien, par exemple, «poursuit sa recherche de mixité dans ses recrutements». Dans les faits, il y a tant de besoins qu'il y a de la place pour tout le monde. De plus, que ce soit du côté de la RATP comme de Transilien, les deux opérateurs expliquent mettre en place eux-mêmes des circuits de formation interne, à l'arrivée dans l'entreprise pour les nouvelles recrues mais aussi tout au long de leur carrière.
Concrètement, pour devenir conducteur de RER, il suffit d'être titulaire d'un diplôme allant du CAP au Bac +2 ou équivalent (CFEPS). Une fois recruté, l'agent suit une formation de 12 mois, avant de pouvoir transporter les voyageurs. Et de seulement 4 mois pour conduire des trams-trains, qui transportent les voyageurs sur les lignes ferroviaires et urbaines.
Du côté des chargés de relation client en gare – qui s'occupent de l'accueil, de l'orientation, de l'information et de la prise en charge des voyageurs – aucun diplôme n'est réquis. Le profil recherché ? Sans diplôme ou titulaire d’un diplôme n'excédant pas le Bac +3 avec une expérience de plus de 3 ans dans le domaine commercial et de la relation clients.
Concernant les métiers plus techniques, comme celui de technicien de maintenance des trains en mécanique ou électrotechnique ou dépannage ou encore celui d'agent de manœuvre, il faut être titulaire d'un diplôme de CAP/BEP à Bac +2 dans le domaine de la maintenance industrielle, mécanique ou électrotechnique dans le premier cas ou titulaire au minimum du Brevet (et jusqu'au Bac) pour le second cas.
Comment postuler ?
Et pour postuler, de nombreuses possibilités s'offrent aux candidats : d'abord sur les sites officiels de recrutement, avec celui de la SNCF disponible sur la page emploi.sncf.com d'un côté et celui de la RATP de l'autre, où l'ensemble des offres sont répertoriées. Le compte Twitter RATP Recrute permet d'avoir un panel assez intéressant des différentes offres disponibles.
Côté Transilien, 3 sites ont été mis à la disposition des candidats. Le premier d'entre eux – Quai des métiers Transilien – présente les métiers en tension en Île-de-France ainsi que le contexte de Mass Transit», tandis qu'un autre aide les candidats à mieux connaitre et comprendre les métiers de la maintenance des trains grâce à des «MOOC» pour Massive Open online Course (des cours d'enseignement diffusé sur Internet, en français) mis en ligne sur ce site.
Et pour rencontrer directement les recruteurs, deux forums de recrutements Transilien seront organisés dans la région en mars et en avril, accompagnés par une campagne de communication pensée pour toucher un public très large. Enfin, toutes les offres d'emplois Transilien SNCF disponibles en Ile-de-France peuvent être consultées ici.
Pour quels salaires ?
Les salaires dépendent évidemment du dernier diplôme obtenu et de l'expérience du candidat, mais il est connu que les agents RATP et SNCF Transilien se disent mal payés. Pour preuve, depuis plusieurs années, la revalorisation salariale arrive en tête de leur demande à chaque grève. Pour autant, même si le salaire est bas au départ, il existe des variables importantes en raison des horaires de travail décalés. En fonction de si l'agent travaille de nuit, les week-ends et autres jours fériés.
A titre d'exemple, en début de carrière, un mécanicien peu qualifié touchera 1.700 euros brut (sur 13 mois), tandis qu'un technicien chargé des réparations pourra quant à lui démarrer à 2.100 euros brut. Du côté de la RATP, on entend bien augmenter les salaires pour recruter. «Ce qui fait qu'on attirera plus, c'est de mieux payer les gens», avait en effet reconnu le PDG du groupe, Jean Castex, qui avait promis d'augmenter tous ses salariés de 1.365 euros net par an.
«C'est un gros effort budgétaire pour la RATP. Nous augmentons les salaires pour être attractifs mais aussi parce que le coût de la vie augmente», avait également souligné l'ancien Premier ministre, qui, outre les salaires, avait fait part de son intention d'«améliorer la qualité de vie au travail» des agents pour «fidéliser les gens qui sont là».
Pour cela, Jean Castex entend s'appuyer sur le parc de logements sociaux dont dispose la RATP pour proposer des appartements abordables et près de leur lieu de travail à ses salariés.
Même chose pour les agents Transilien, qui pourront bénéficier d'une «offre garantie logement» afin d'«obtenir un logement adapté à leur situation». Voire même, s'ils le souhaitent, bénéficier d'un logement à un prix attractif, à moins de 20 km du lieu de travail dans un délai de 4 mois.